arbre généalogique de la famille royale espagnole 2020

Découvrezici l'histoire et la généalogie simplifiée de la famille royale d'Orléans, de ses origines à nos jours. Le chef de la Maison d'Orléans, Jean d'Orléans, duc de Vendôme, est le prétendant orléaniste au trône de France. La Maison d'Orléans est la branche cadette de la Maison royale de France, la dynastie des capétiens. Toutefois une telle modification nécessite, selon l'article 168, l'accord des deux tiers des Cortes Generales (c'est-à-dire du Sénat et du Congrès des députés espagnols réunis). la princesse Leonor, princesse des Asturies (fille aînée du roi) l'infante Sofía (fille cadette du roi) le roi Juan Carlos, roi émérite (père du roi) la reine Sophie (mère du roi) La dernière Marianous propose un arbre généalogique interactif de la famille royale avec plein d'infos et de questions. Je ne connaissais pas "genial.l Voir cette Épingle et d'autres images dans estoy par Arlette Cornevin. D'autres Épingles similaires Classe D'espagnol Personnage Feuilles D'exercices École Mots En Espagnol Enseigner Apprentissage Lesélèves de 4ème 2, 3 et 5 doivent écouter le fichier son "Relaciones familiares" et remplir l’arbre généalogique de la famille. Lire la suite. Diaporama "description physique" (espagnol 4ème). - Décembre 2010. Petit diaporama pour réviser le vocabulaire Larecherche confirme que le mariage a causé la « mâchoire de Habsbourg » dans la famille royale espagnole. Posted on février 3, 2021. Portrait de Carlos II D’Espagne, peint vers 1680 par Juan Carreño de Miranda.,Museo del Prado . selon L’historien Jaime Contreras, la naissance de Charles II D’Espagne le 6 novembre 1661 a servi de prétexte pour organiser une grande fête à nonton film prison break sub indo lk21. 12 Royal Blog Maria Teresa et Henri ont renoué avec leur traditionnelle garden party Le grand-duc Henri et la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg ont renoué, ce mardi, avec leur traditionnelle...Publié le 29/06/2022 24 Royal Blog Le prince Gabriel de Luxembourg aux côtés d’Henri et Maria Teresa pour la Fête nationale Ce jeudi à Luxembourg, le prince Louis, qui a récemment rompu ses fiançailles, n’était pas venu seul pour participer...Publié le 23/06/2022 Royal Blog La grande-duchesse Maria Teresa effondrée par le décès de son jeune frère La Cour grand-ducale a annoncé, ce mercredi, le décès de Luis Mestre, le frère cadet de la grande-duchesse Maria...Publié le 01/06/2022 14 Royal Blog Le petit prince Charles, vedette pour la première fois de la clôture de l’Octave Du haut de ses deux ans, le petit prince Charles de Luxembourg a participé, ce dimanche, à la clôture de l’Octave,...Publié le 24/05/2022 24 Royal Blog Petit prince Charles, sa belle matinée au Parc Merveilleux en photos Quelques jours avant de fêter ses deux ans, le petit prince Charles de Luxembourg a découvert, avec émerveillement,...Publié le 13/05/2022 Côté cours Retour gagnant des Grands-Ducs au Portugal Une franche amitié lie le couple grand-ducal Henri et Maria Teresa de Luxembourg avec le président portugais,...Publié le 13/05/2022 6 Royal Blog Petit prince Charles de Luxembourg, les joyeuses photos de ses 2 ans dévoilées Charles de Luxembourg, le fils unique du grand-duc héritier Guillaume et de son épouse la princesse Stéphanie,...Publié le 10/05/2022 Royal Blog Sonja de Norvège et Stéphanie de Luxembourg à Venise, le même jour La reine Sonja de Norvège et la princesse Stéphanie de Luxembourg étaient toutes les deux à la Biennale d’art...Publié le 25/04/2022 12 Royal Blog Stéphanie de Luxembourg à la rencontre de petits réfugiés ukrainiens avec Charles La princesse Stéphanie de Luxembourg est allée, mercredi, à la rencontre de mamans ukrainiennes et de leurs enfants...Publié le 25/03/2022 Royal Blog Double anniversaire à la Cour grand-ducale pour Claire et Maria Teresa La grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg fête ses 66 ans ce mardi, au lendemain du 37e anniversaire de sa...Publié le 22/03/2022 Royal Blog La grande-duchesse Maria-Teresa avec le grand-duc Henri pour l’ouverture d’Esch 2022» La grande-duchesse Maria-Teresa de Luxembourg a pris part, samedi, à Remix Opening», l’événement qui lance les...Publié le 01/03/2022 13 Royal Blog Le petit prince Charles honoré, comme son papa, par les scouts luxembourgeois Les princes Guillaume et Charles de Luxembourg étaient à l’honneur, mardi, au parc Dräi Eechelen à l’occasion de la...Publié le 25/02/2022 Royal Blog Louis de Luxembourg rompt ses fiançailles, la grande-duchesse Maria Teresa s’exprime Le prince Louis de Luxembourg a annoncé rompre ses fiançailles, n’envisageant plus d’épouser l’avocate française...Publié le 23/02/2022 Royal Blog La princesse Stéphanie de Luxembourg a fêté ses 38 ans La princesse Stéphanie, épouse du grand-duc héritier Guillaume et maman de leur petit prince Charles, a fêté, ce...Publié le 18/02/2022 Royal Blog Alexandra de Luxembourg radieuse sur les portraits de ses 31 ans La princesse Alexandra de Luxembourg a fêté, ce mercredi, son 31e anniversaire. 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Portrait de Charles II D’Espagne par Juan Carreño de Miranda, vers 1685. première étude indiquant une relation directe entre la consanguinité et la morphologie faciale., la mâchoire des Habsbourg”, une condition faciale de la dynastie des Habsbourg des rois espagnols et autrichiens et de leurs épouses, peut être attribuée à la consanguinité, selon de nouveaux résultats publiés dans les Annals of Human Biology. la nouvelle étude a combiné le diagnostic des déformations Faciales à l’aide de portraits historiques avec une analyse génétique du degré de parenté pour déterminer s’il y avait un lien direct. Les chercheurs ont également étudié la base génétique de la relation., des générations de mariages mixtes ont assuré l’influence de la famille à travers un empire européen, y compris L’Espagne et L’Autriche pendant plus de 200 ans, mais ont conduit à sa disparition lorsque le dernier monarque des Habsbourg a été incapable de produire un héritier. Cependant, jusqu’à présent, aucune étude n’a confirmé si le menton distinct connu sous le nom de mâchoire de Habsbourg” était le résultat de la consanguinité. La Dynastie des Habsbourg était l’une des plus influentes d’Europe, mais est devenue célèbre pour sa consanguinité, ce qui a été sa chute finale., Nous montrons pour la première fois qu’il existe une relation positive claire entre la consanguinité et l’apparition de la mâchoire de Habsbourg”, explique le chercheur principal, le professeur Roman Vilas, de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les chercheurs ont recruté 10 chirurgiens maxillo-faciaux pour diagnostiquer la déformation du visage dans 66 portraits de 15 membres de la dynastie des Habsbourg. Malgré les différences de style artistique, les portraits se caractérisent par une approche réaliste du visage humain., Les chirurgiens ont été invités à diagnostiquer 11 Caractéristiques du prognathisme mandibulaire, autrement connu sous le nom de mâchoire de Habsbourg”, ainsi que sept caractéristiques de carence maxillaire, dont les plus reconnaissables sont une lèvre inférieure proéminente et une pointe nasale en surplomb. Les portraits, qui peuvent être consultés en ligne, sont conservés par certains des musées d’art les plus importants au monde, notamment le Kunsthistorisches Museum de Vienne et le Musée du Prado de Madrid. Les chirurgiens ont donné des scores pour le degré de prognathisme mandibulaire et de déficience maxillaire chez chaque membre de la famille des Habsbourg., Marie de Bourgogne, qui s’est mariée dans la famille en 1477, a montré le moindre degré des deux traits. Le prognathisme mandibulaire était le plus prononcé chez Philippe IV, Roi d’Espagne et du Portugal de 1621 à 1640. La déficience maxillaire a été diagnostiquée au plus haut degré chez cinq membres de la famille Maximilien Ier Régent à partir de 1493, sa fille Marguerite d’Autriche, son neveu Charles Ier d’Espagne, L’arrière-petit-fils de Charles Philippe IV et le dernier de la lignée des Habsbourg, Charles II., Les auteurs de l’étude ont détecté une corrélation entre les deux conditions, suggérant que Habsburg jaw” est en fait caractérisé par les deux et qu’ils partagent une base génétique commune. L’étendue de la consanguinité a été calculée à partir d’un arbre généalogique à grande échelle, comprenant plus de 6 000 individus appartenant à plus de 20 générations. L’analyse a été effectuée pour déterminer si elle était liée au degré de déformation faciale. Les chercheurs ont détecté une forte relation entre le degré de consanguinité et le degré de prognathisme mandibulaire., La relation avec la déficience maxillaire était également positive, mais elle n’était statistiquement significative que dans deux des sept caractéristiques diagnostiquées. Les causes de la relation entre la consanguinité et la déformation faciale restent floues, mais les auteurs suggèrent que c’est parce que l’effet principal de l’accouplement entre parents est une augmentation des chances que la progéniture hérite de formes identiques d’un gène des deux parents, connu sous le nom d’homozygotie génétique. Cela réduit la fitness génétique des gens, donc Habsburg jaw” devrait être considéré comme une condition récessive., cependant, les auteurs notent que l’étude ne concerne qu’un petit nombre d’individus, il est donc possible que la prévalence de la mâchoire de Habsbourg soit due à l’apparition fortuite de traits ou à une dérive génétique. Ils suggèrent que ce scénario est peu probable, mais ne peuvent pas l’exclure. bien que notre étude soit basée sur des figures historiques, la consanguinité est encore courante dans certaines régions géographiques et parmi certains groupes religieux et ethniques, il est donc important aujourd’hui d’étudier les effets”, explique Vilas., La dynastie des Habsbourg Sert de sorte de laboratoire humain pour les chercheurs, car la gamme de consanguinité est si élevée.” a la recherche de la famille freby - nitou a la recherche de la famille freby Envoyé le lundi 3 octobre 2005 0713 Inscrit le 19/09/2005Messages 181 bonjour à tous je recherche la famille de mon pere charles FREBY né en belgique en 1926 et habitant à paris .ma tante anne-marie de son nom de jeune fille FREBY car je ne connais pas son nom d'épouse et mes grands parents qui sont décédés et dontje ne connait pas ni leurs lieux de noaissance ni leurs dates de naissance .mon pere a ete marié un 2ème fois avec une femme prenommée simone et j'ai une demi soeur helene et un demi frere pierre .ils ont habite a montrouge en 1965 qui avaient a lepoque environ 12 et 8 ans. ma grand mere donnait des leçons de piano et habitait le 17ème arrondissement merci de me faire savoir si vous les avez connu et si vous avez des renseignement car je voudrait connaître mes merci à tous annie[W][W][W] Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le mercredi 29 juin 2011 1409 Inscrit le 29/06/2011Messages 1 2005, cela fait très loin ton tout je moi Pierre ton 1/2 d'abord, bisous, tu consulte encore ce site et ou tu y es encore abonnée à leur alerte et bien tu me attendand de tes nouvelles...Je t'embrasse,Pierre. Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le dimanche 10 juillet 2011 0951 Inscrit le 09/12/2005Messages 6 071 elle s'est reconnectée avec le pseudo ann1 je crois en juin 2011 Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le mercredi 6 juin 2012 2209 Inscrit le 06/06/2012Messages 1 Bonsoir,Je suis ta cousine, Isabelle, ma mère était Anne Marie Freby soeur de ton père Charles mariée à Paul Cauchois. J'ai pensé souvent à cette grande famille, Anne Marie, ta tante décédée en 2003 a eu 9 enfants, tes cousins, nous avons vu des photos, des évocations lointaines, la seule fois où j'ai rencontré avec bonheur, ton père Charles, à l'occasion du décès de ta grand mère Germaine Freby en 1976. Je suis là si tu veux que nous évoquions cette famille singulière et ravie de faire, après tant d'années connaissance avec la tribu !Isabelle Cauchois Danton Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le dimanche 15 juillet 2018 2314 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Bonjour, je m'appelle Honorine, je suis l'avant dernière fille de Charles Freby. Je ne suis pas sur de pouvoir vous aider beaucoup car, nous avons été élevés dans le mensonge. Notre père nous a dit être né en Belgique, ce qui est vrai, mais de famille royale, Gonsette de Carby, avec un père anglais, londonien exactement.... Après mille recherche, nous avons seulement trouvé qu'il nous à menti... Mon frère en souffre beaucoup. J'aimerais bien en savoir plus si vous avez trouvé quelque chose. J'espère que vous êtes toujours connecté à ce serveur. Je crois que j'ai déjà rencontrés certain d'entre vous quand j'étais enfant à Montpellier si je me souviens bien. A très bientôt j'espère. Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le mardi 17 juillet 2018 1113 Inscrit le 09/12/2005Messages 6 071 Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le samedi 4 août 2018 2244 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Bonjour Josette , je vous remercie pour les infos que vous m'avez transmises. Puis-je savoir quel lien vous avez notre famille si cela ne vous dérange pas bien sur. Merci à bientôt Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le dimanche 5 août 2018 0854 Inscrit le 09/12/2005Messages 6 071 aucun lien ! j'espère que vous pourrez retrouver votre famille ! Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le dimanche 5 août 2018 1909 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Merci beaucoup pour tout, je continue mes recherches. Retour en haut Flowria a la recherche de la famille freby Envoyé le lundi 4 mai 2020 0255 Inscrit le 04/05/2020Messages 1 Salut Je pourrais presque affirmer, aux vues de ce que tu as posté, que tu as une petite soeur du nom d' lors de vos "vacances" à Montpellier mai ou juin, je sais plus, une de tes soeur à moins que ce ne soit toi avait "avalé" une bille "d'hippo gloutons" et s'était retrouvé aux mère avait... Enfin... M'AVAIT, dailleurs confectionné mon costume de spectacle de fin d'année de l'école. Une sacrée couturière. Voilà. Nous sommes en 2020 pu****, déjà... -_- et il est vrai que ma mère a eut pleins de soucis avec ses ordis, c'est derniers depuis 2015, la distance faisant, ça n'a pas été évident pour moi de lui sauvegarder ses raccourcis et autres je me plante peut-être complêtement. Je suis tombé sur ce site en cherchant l'adresse de ma mère 2h00 du mat, c'est pas une heure pour appeler les gens ^^', car je la trouve plus... L'adresse, pas ma mère, hein ? xDMais bon. Ya trop de trucs qui coincident , alors je réponds. ++ PS Marrants les smileys. Ya de la récup sur tous les sites du net, là. xD Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le lundi 4 mai 2020 1455 Inscrit le 21/10/2005Messages 11 383 Bonjour Profil de l'utilisateur Total des Messages Envoyés 3Date d'Adhésion dimanche 15 juillet 2018 Dernière Visite dimanche 5 août 2018 En cliquant sur son pseudo vous pourrez lui adresser un message privéCdtJanine Retour en haut a la recherche de la famille freby Envoyé le lundi 4 mai 2020 1533 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Bonjour Flowria,Quelle joie de lire ce message. C'est bien moi, la bille... Et tout. Comment t'appelles tu ? Tu dis que tu recherche ta mère ? Tu peux me contacter via Facebook. Honorine Freby de Poitiers. Assistante maternelle. Stp, envoie moi un message que nous puissions reprendre contact. Merci beaucoup. À très bientôt Honorine Retour en haut Résumés Cet article s’attache à comprendre pourquoi les grandes familles de dignitaires pratiquaient peu la généalogie, alors que les Ottomans étaient nombreux à accorder une haute importance aux chaînes de transmission, et que la famille impériale produisait des arbres généalogiques depuis la fin du xvie siècle. Après avoir retracé l’émergence du genre chez les Ottomans et inventorié les représentations généalogiques auxquelles ils recouraient, cet article aborde le cas bien documenté de la dynastie régnante. L’analyse porte ensuite sur les généalogies de familles de dignitaires, analysées à la lumière des conceptions de la noblesse et des formes de représentation de soi. Puis est intégré à l’étude un diagramme généalogique conçu par une famille les descendants de Halil Hamid Pacha comme outil de redistribution des ressources d’une fondation pieuse. Il apparaît que l’arbre est un instrument de solidarité patrimoniale avant d’être un appui référentiel et symbolique du sentiment de la famille. Nous tâchons enfin d’expliquer pourquoi les généalogies familiales ottomanes furent mises à l’honneur sous le régime républicain turc. This article aims at understanding why Ottoman dignitaries hardly ventured into genealogical representations of their own families. Whereas the Ottoman elites in general were not the only ones to pay traditionally a great deal of attention to classical chains of transmission, the imperial family itself had produced its first genealogical trees at the end of the 16th century. This study traces first the emergence of the genre, focusing on the well-documented case of the ruling dynasty. Second, it investigates the surprising paucity of Ottoman dignitaries’ genealogies related both to the limitations of nobility status and to the prevalent expressions of autobiographic discourses. Following the above point, a specific document is put under scrutiny, i. e. the genealogy of a pious foundation formalized by Grand Vizier Halil Hamid Pasha’s descendants. The study of this document reveals insightfully that genealogies were in certain cases considered as patrimonial tools. They were used more to emphasize a family’s economic resources than to exemplify a glorified locus of familial identity. This analysis delineates the elements of continuity between the republican and imperial states, and paves the way for understanding the extent to which neo-Ottoman nobilities contributed to expand the genealogical genre under the Turkish Republican de page Entrées d’index Haut de page Texte intégral 1 . Ignatius Mouradgea d’Ohsson dit bien que presque tous [les seyyid] prétendent avoir des chartes ... 2 . On trouvera un état des lieux de l’historiographie généalogique ottomane dans Hans Georg Majer, V ... 1Les Ottomans étaient nombreux à accorder une haute importance aux chaînes de transmission les familles chérifiennes, en nombre important et croissant au xviiie siècle1 ; les confréries soufies, dépositaires de l’héritage d’un grand maître et garantes de l’authenticité de la filiation initiatique ; les calligraphes, maîtres de la culture palatiale, inscrits, génération après génération, dans la lignée de Yakut al-Mustasimi, secrétaire du dernier calife abbasside, al-Mustasim 1242-1258 ; les professeurs de médersa medrese, soucieux de l’aptitude de leurs élèves à transmettre l’enseignement dispensé ; la famille impériale, honorée pour ses origines connues et inventées, et productrice d’arbres généalogiques à partir de la fin du xvie siècle ; les grandes lignées d’oulémas, attachées au monopole, acquis de haute lutte, des plus hautes magistratures ; les noblesses byzantines et phanariotes, solidaires autour de la défense de leur prestige et la valeur de leurs alliances ; les grandes tribus turkmènes ou kurdes, constituées en dynasties ou quasi-principautés à la veille des réformes du xixe siècle. À en croire l’historiographie, ces groupes auraient eu le souci de la généalogie2. 3 . Olivier Bouquet, Les Pachas du sultan. Essai sur les agents supérieurs de l’État ottoman 1839-19 ... 4 . Expression empruntée à Philippe Ariès, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Paris, ... 2Si l’on se place à présent du côté des dignitaires civils et militaires, si l’on considère la période ottomane dans son ensemble, et si l’on fait le point sur les sources dont nous disposons sans attendre que les papiers de famille révèlent un jour des secrets inespérés, on observe une réalité singulièrement différente. Les grandes familles distinguées par le service du sultan avaient conscience de leur statut et cultivaient leur distinction ; elles formaient une noblesse dans l’État »3 qui n’ignorait pas l’importance des chaînes de transmission et la réalité des solidarités familiales. Il semble pourtant qu’elles ne se constituaient des arbres qu’afin de transmettre des biens ou distribuer des revenus, en particulier dans le cadre de fondations pieuses. C’est la première hypothèse que cet article entend étayer au sein de familles ottomanes pourtant prestigieuses, la généalogie était un outil gestionnaire au sein de la fondation pieuse vakıf, avant d’être un référent identitaire ; une infrastructure juridique et économique de la mémoire, avant d’être un appui symbolique du sentiment de la famille4. Ce sentiment existait, c’est certain, marqué par une forme d’embourgeoisement de la sphère domestique ; mais ce qui le nourrissait hors des nécessités de la transmission matérielle ne suffisait pas à constituer un genre généalogique ottoman. Le changement eut lieu plus tard, au xxe siècle – c’est l’objet d’une seconde hypothèse. C’est parce que les grandes familles de dignitaires furent dépossédées de leur statut et de leur pouvoir qu’elles se constituèrent des arbres et des tableaux ; c’est sous la République turque qu’elles donnèrent au genre généalogique les lettres de noblesse qui ne lui avaient jamais été reconnues dans un État impérial peu enclin à admettre l’existence du fait nobiliaire. Mais dans les cas plus fréquents qu’on a pu le penser où les fondations pieuses avaient subsisté et continuaient de produire des bénéfices, ce nouveau goût pour la généalogie – produit complexe d’ostracisme officiel et de culture d’exil – était d’autant plus fort qu’il s’articulait à un intérêt bien compris pour les modalités de transmission des ressources. 5 . On appelle ainsi l’acte juridique par lequel le fondateur définit la vocation du vakıf. 3Pour bien analyser ce rapport discret, chronologiquement décalé, et a priori paradoxal des grandes familles à la mise en forme généalogique, à l’aide de documents d’archives publics une vakfiye5 et privés un arbre constitué par une famille, il me faut au préalable faire le point sur l’historiographie ottomaniste. Je commencerai donc par inventorier les représentations généalogiques auxquelles les Ottomans recourraient. Je m’appuierai principalement sur le cas bien documenté de la dynastie impériale, soucieuse de ses origines autant que du bon ordre des successions, mais représentée par ses sultans bien plus que par les membres de la famille impériale. De l’Ottoman aux Ottomans, du Grand Seigneur à ses serviteurs, je déplacerai ensuite l’analyse vers les généalogies de familles de dignitaires, observées à la lumière des conceptions de la noblesse et des formes de représentation de soi. Au terme de ce parcours, l’horizon sera suffisamment déblayé pour introduire un document généalogique particulier un diagramme conçu par une famille comme outil de redistribution des ressources d’une fondation pieuse, que j’analyserai à la lumière de la vakfiye à laquelle il se rapportait. J’examinerai alors les deux hypothèses proposées l’arbre généalogique ottoman comme instrument de solidarité patrimoniale plutôt que comme appui référentiel et symbolique du sentiment de la famille ; le genre généalogique comme produit d’une noblesse ostracisée sous la République turque. Généalogies ottomanes Silsilenâme, şecere, soyağacı teminologie généalogique 6 . Written pedigree » en est l’une des traductions proposées par Sir James W. Redhouse, A Turkish ... 7 . Pl. ansab arabe, ensab ottoman chaîne, série, suite » Diran Kélékian, Dictionnaire turc- ... 8 . Citons l’exemple de la silsile descendante de Yunus Yunus’un Tarikat silsilesi » une lignée ... 9 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman en père de famille », dans Nelly Amri et Denis Gril ... 10 . Sir James W. Redhouse, A Turkish…, op. cit., p. 1 072. 11 . Ibid., p. 1 072 ; Martin van Bruinessen, The Qadiriyya… », art. cit., p. 216. 12 . Charles A. C. Barbier de Meynard, Dictionnaire turc-français, vol. 2, Paris, Ernest Leroux, 1886, ... 13 . Diran Kélékian, Dictionnaire…, op. cit., p. 689. 14 . Nesep cetveli Ahmed Vefik Paşa, Lehce-i Osmânî, Ankara, TDK Yay., 2000, p. 814. 15 . Sur les formes de l’arbre généalogique occidental Christiane Klapisch-Zuber, La genèse de l’a ... 4Pour constituer leur propre espace de désignation généalogique, les Ottomans avaient procédé comme à leur habitude ils avaient emprunté et adapté des notions anciennes. Ils employaient notamment l’expression silsilenâme composée du terme arabe silsila chaîne, série et du persan nâme souvent utilisé pour désigner des documents écrits6, celle-ci recouvrait des réalités précises, tantôt distinctes, tantôt combinées. La première était une chaîne de noms, c’est-à-dire nasab, suite patrilinéaire7. La seconde désignait une ascendance spirituelle, destinée à relier le chef d’une confrérie à un personnage censé être le fondateur de l’ordre, voire le Prophète. La chaîne était considérée comme essentielle, car elle garantissait l’authenticité de la filiation initiatique8. Il s’agissait d’une sorte d’isnâd chaîne de témoignage fondamentale », conçu selon la base-modèle des transmissions, à savoir le hadîth. Les isnâd du Coran n’existant pas, ceux du hadîth avaient été repris par les cheikhs qui étaient souvent des muhaddithûn savants chargés de les recueillir et de les transmettre. Cela dit, les isnâd confrériques étaient partiellement charnels, partiellement spirituels, et souvent superposés, le père étant aussi le maître du fils-disciple la silsila était aussi nasab9. Le troisième sens était généalogique, c’est-à-dire associé à une dynastie, une maison, une famille chérifienne point de vue formel, le silsilenâme pouvait aussi bien renvoyer à une simple liste généalogique »11, un livre de généalogie »12, une carte généalogique »13, ou une table généalogique »14. Et quand on le traduisait par arbre », souvent il n’en avait pas la forme, à l’instar des arbres occidentaux de la période moderne15. 16 . Şecer » ağaç, dirhat » Ahmed Vefik, Lehce-i Osmânî, op. cit, p. 824 ; Ferit Develioğlu, O ... 17 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri Sözlüğü, 3 vol., Istanbul, Millî Eğitim ... 18 . Nous disposons, par exemple, de deux types différents de şecere pour l’illustre famille Cemali ... 19 . Diran Kelekian, Dictionnaire…, op. cit., p. 721. 20 . Yalçın Kocabay, Türkçe-Fransızca Büyük Sözlük, Ankara, Tisamat, 1998, p. 19. 5Il en allait différemment du terme şecerenâme, plus directement lié à l’arbre en tant que tel dérivés de l’arabe šajara arbre, les termes turcs şecer et şecere avaient gardé ce sens16. Le şecerenâme en avait rarement la forme cependant, figurant souvent sur une seule feuille, enroulée, selon une disposition verticale ou horizontale, une forme très schématique » note Pakalın17 généralement une simple liste de noms, sans disposition rigoureuse, comme si l’auteur, sur un mode calligraphique habituel chez les scribes, remplissait la page sans schéma préalable, au gré de l’espace restant. Il arrivait que quelques dates fussent inscrites, généralement celle du décès ; que les noms fussent reliés les uns aux autres par des traits ou des pointillés, ou dans d’autres cas, entourés par des cercles18, parfois simples, parfois doubles ou triples, de taille variable selon l’importance prêtée à l’individu par l’auteur du seçere. Le lignage était alors mis en valeur ; ainsi qualifiait-on de şecereli celui dont la bonne naissance était prouvée par l’existence d’un arbre19 ; et aujourd’hui encore, cette notion est associée au prestige social dérivé d’une ascendance illustre20. 21 . Le terme apparaît dans Sir James W. Redhouse, Redhouse Türkçe-İngilizce, op. cit., p. 1028 ; Ahme ... 22 . Du reste, dans certains dictionnaires de la fin de la période, les termes neseb ou silsile étaien ... 23 . Ahmet Rıza Yalt, Grand Dictionnaire Français-Turc, Istanbul, Ararat Yay., 1971, p. 518 ; Tahsin S ... 24 . Tahsin Saraç, Büyük…, op. cit., p. 658. 25 . Ibid. 26 . Yalçın Kocabay, Türkçe-Fransızca…, op. cit., p. 893 ; şecereli » dont la naissance est prou ... 6Une dernière forme – celle de soyağacı21 – fut employée plus tardivement, dans la seconde moitié du xixe siècle ; à la fois parce qu’elle renvoyait d’un point de vue sémantique comme formel à la représentation en arbre, mais aussi parce qu’elle intégrait la notion d’ascendance comme race soy, terme polysémique signifiant également famille, lignage ou descendants, au cœur de l’imaginaire politique turc à l’époque22. À telle enseigne qu’elle domina la terminologie généalogique de la Turquie républicaine – à l’origine de nouveaux termes, tels soy kütüğü arbre généalogique23 ou soybilim généalogie24, soybilimci généalogiste25 – même si le mot şecere continue d’être employé aujourd’hui26. Une pratique discrète 27 . Heath Lowry et İsmail Erünsal, The Evrenos Dynasty… », art. cit. ; Yusuf Küçükdağ, II. Bayezid…... 28 . Un des cas les plus admirables et les mieux documentés est la généalogie de l’Église Chora. Les p ... 29 . Franz Rosenthal, Nasab », Encyclopédie de l’Islam dorénavant EI², vol. VII, Leiden, E. J. Bri ... 7Les Ottomans parlaient donc généalogie. Ils tardèrent pourtant à constituer des arbres. Les plus anciens dont nous disposons furent produits par des familles intégrées dans l’État en expansion au xive siècle les descendants d’illustres figures de princes ou de conquérants, ainsi Turgut ou Evrenos ; les héritiers de célèbres maîtres soufis, tels les Cemali27. De leur côté, les sultans Ottomans se contentaient de préserver les mosaïques chrétiennes et les représentations d’arbres de Jesse qu’ils découvraient au gré des villes conquises – on trouve encore de remarquables généalogies du Christ sur les murs des églises et des monastères, à Istanbul, en Anatolie dans les Balkans28. Ils étaient pourtant musulmans, et la généalogie était un genre hautement islamique29. 30 . Édouard Farès, L’honneur chez les Arabes avant l’Islam, Paris, Adrien-Maisonneuve, 1932, p. 81-88 ... 31 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », EI², vol. III, 1965, p. 245-246. 32 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint musulman… », art. cit. 33 . Abd al-Azîz al Dûrî, The Rise of Historical Writing Among the Arabs, ed. and translated by Law ... 34 . C’est ce que révèle l’étude de l’hagiographie des saints Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint mus ... 35 . Oscar Löfgren, Dagfal und DiBil als Gewährsmänner der Südarabischen Sage », dans Studi Orienta ... 36 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit. ; Zoltan Szombathy, Genealogy in Medieval Muslim Societie ... 37 . On trouvera un arbre végétal de la dynastie koweitienne constitué par un membre de la famille dan ... 38 . On en trouvera un bel exemple, reproduit et commenté, dans Catherine Mayeur-Jaouen, Al-Sayyid Ahm ... 8Le Prophète avait entériné son rôle tribal éminent, anciennement cultivé dans la péninsule arabique30 apprenez assez de généalogie pour connaître vos ashâb et accomplir les devoirs imposés par la parenté »31. Des les premiers siècles de l’islam, la généalogie s’était constituée en pratique écrite, au contact de la poésie les versets polémiques, en particulier, des récits tribaux et de la science antéislamique des ansab dont elle se nourrissait, de l’isnâd à laquelle elle apportait un cadre de validité, et de l’historiographie dont elle devenait une discipline auxiliaire. Le développement du culte du Prophète et de ses descendants assurait une base doctrinale au fait même d’étudier les généalogies, et plus généralement à la sainteté héréditaire32. Les circonstances politiques et sociales du temps favorisaient l’expansion du genre les tentatives de tribus affaiblies de se rattacher aux Quraysh, la conscience des conquérants arabes d’une mission historique universelle, le souci de classification chronologique des événements, l’apparition d’une nouvelle aristocratie dans la société musulmane. La généalogie fit son entrée dans les nouveaux systèmes de gouvernement central dîwân soucieux d’identifier les nouveaux convertis33 au viiie siècle, les Omeyyades commandèrent des registres complets de généalogies. Des le xiiie siècle, des ashrâf descendants du Prophète se déplaçaient munis de leur kitâb al-nasab nasabnâme, livre de généalogie »34. Des mises en forme de toutes sortes souvent sous forme de squelette ou d’arbre à forme humaine furent ensuite imaginées par des générations successives de lettrés35, entre le ixe siècle, riche en érudits soucieux de restituer l’essence d’ouvrages généalogiques par le recours à la métaphore de l’arbre, et le xive siècle, quand un Ibn Khaldun recommandait à qui voudrait mettre en forme des relations de parenté l’usage de l’arbre avec une colonne amûd centrale, selon une structure segmentaire – l’expression asabiyya qu’il employait renvoie précisément aux nerfs36. À l’époque moderne et contemporaine, les principales dynasties du monde arabe tinrent à représenter leur lignée sous des formes sans cesse plus élaborées, avec dans certains cas, l’appui d’érudits européens37. Aujourd’hui encore, quantité de posters sont vendus au Caire ou dans des capitales voisines qui représentent les Ahl al-bayt Gens de la Maison », ou membres de la famille du Prophète38. 39 . Genealogy », Redhouse Türkçe-İngilizce Sözlük, Istanbul, Sev, 1997 rééd., p. 529 ; Diran Kélé ... 40 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », art. cit. 41 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit., p. 968. 9Les sultans ottomans avaient eux-mêmes bien des raisons de s’approprier une culture généalogique développée chez leurs sujets l’attachement à la transmission évoqué plus haut ; un encouragement constant à l’insertion des études généalogiques ilm al-ensab ou, sous une forme persane, ilm-i neseb, ilm-i ensab39 dans l’étude des sciences classiques ; une garantie institutionnelle offerte aux conditions de leur enseignement icazetnâme, certificat d’aptitude », dérivé du principe de licence, ’idjāza ; des relations de proximité avec les milieux confrériques et leurs chefs ; une reconnaissance de la noblesse acquise ou héritée40. Le fait est, cependant, que les généalogistes étaient et restèrent des figures discrètes de leur littérature et de leur historiographie. Était-ce parce que dans la péninsule arabe préislamique, la généalogie était une expression primaire de la conscience historique » Franz Rosenthal41, alors que, dans le monde turc dont les Ottomans étaient issus, elle en était une manifestation secondaire ? Était-ce parce que les conflits entre les chefferies semi-nomades anatoliennes se posaient en des termes différents de ceux qui opposaient les grandes familles arabes détribalisées ? Était-ce parce que les sultans, en quête de légitimité auprès du califat sunnite, n’avaient pas dans les premiers temps de leur règne une conception de leur rôle historique aussi ambitieuse que les premiers conquérants de l’islam ? Il faudrait consulter les historiens médiévistes à ce sujet. Tâchons pour notre part de reconstituer les grandes lignes de l’émergence du genre. Du côté de chez Osman naissance et développement d’un genre 42 . Julian Raby, From Europe to Istanbul », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait. Pictur ... 43 . On en trouvera de magnifiques exemples dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit.... 44 . Robert Mantran, L’historiographie ottomane à l’époque de Soliman le Magnifique », dans Gilles V ... 45 . Serpil Bağcı, From Adam to Mehmed III Silsilenâme », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s P ... 46 . Gülrü Necipoğlu, The Serial portraits of Ottoman Sultans in Comparative Perspective », dans Fil ... 10Conquête après conquête, la réputation grandissante des Ottomans commençait de susciter l’intérêt des généalogistes européens la plus ancienne représentation de la maison d’Osman qui nous est connue date de la fin du xve siècle. Elle fut réalisée sous le règne de Bayezid II 1481-1512 par Felix Petancius. À la fin du xvie siècle, les sultans commandèrent leurs premières généalogies42. À partir de cette période, les silsilenâme se multiplièrent43. Pourquoi alors ? Parce que la culture dynastique ottomane disposait désormais de trois appuis, aussi solides à la fin du xvie siècle qu’ils avaient été absents ou en gestation au début de ce même siècle depuis les premiers récits d’Ibn Kemal, Neşri et Aşıkpaşazâde sous le règne de Bayezid II, les histoires de la dynastie ottomane s’étaient multipliées – Robert Mantran en recense vingt et une pour le seul règne de Soliman le Magnifique 1520-156644 ; le genre généalogique, moins développé, était néanmoins identifiable dans les travaux de Yusuf b. Abdullatif ou de Mehmed b. Ramazân45. Les Ottomans possédaient des reproductions d’arbres, européens – on en trouvera au musée de Topkapı –, mais également timurides et mongols dont il est établi qu’ils s’inspirèrent46. Surtout, depuis la conquête des provinces arabes en 1516-1517, la dynastie ottomane étaient engagée dans une entreprise de légitimation sunnite au sein de laquelle le genre généalogique trouvait sa place. 47 . Voir par exemple une gravure de l’arbre de la famille ottomane dans Francesco Sansovino, Sommario ... 48 . Daté de 1603 ; Ertugrul est au pied, Ahmed III au sommet ; les termes sont en latin ; l’œuvre est ... 49 . Gül İrepoğlu, Innovation and Change », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. ci ... 50 . Ibid., p. 387 ; avec des miniatures ibid., p. 406-410. Voir aussi Günsel Renda, Osmanlı Sulta ... 51 . Gül İrepoğlu, Innovation… », art. cit., p. 388. 52 . Topkapı Sarayı Müzesi, 17/133 cité par Günsel Renda, Portraits The Last Century », dans Fili ... 53 . C’est également le cas d’un arbre anonyme daté de 1866-1867 Günsel Renda, Portraits… », art. c ... 11Entre-temps, l’arbre en tant que forme métaphorique avait fait son apparition, sous la plume d’artistes vénitiens, au milieu du xvie siècle47. Sur un arbre anonyme daté de 1603, on distinguait clairement les sultans, mais également certains de leurs fils48. Selon Gül İrepoğlu, il fallut cependant attendre le règne d’Abdülhamid Ier 1774-1789 pour que l’arbre soit introduit à la Cour, sous l’effet d’une inspiration européenne, mais à une époque où l’identité chrétienne qui lui était originellement consubstantielle était moins marquée49. En effet, sur un exemplaire conservé au musée de Topkapı, l’influence de la peinture européenne du xviiie siècle telle qu’elle fut adoptée par l’école du peintre arménien Rafael, mort en 1780, possible auteur de l’arbre est très nette, qu’il s’agisse de la forme choisie peinture à l’huile sur grand format ou de la représentation du paysage à l’arrière plan. Cela dit, les Ottomans faisaient usage d’un genre de représentation dont ils avaient désormais la maîtrise ce furent les miniatures de Levnî exécutées sous le règne d’Ahmed III 1703-1730 qui furent copiées à la fin du xviiie siècle50, pour faire figurer les médaillons des sultans répartis avec équilibre sur toute la hauteur de l’arbre ; on les reconnaît bien, reliés les uns aux autres du tronc où figure le souverain régnant, au sommet où apparaît le fondateur Osman par un large ruban, métaphore du lignage51. L’ordre de succession n’est pas toujours restitué aussi fidèlement sur une représentation composée sous Selim III 1789-1807, on identifie tout aussi clairement le tronc, à partir duquel un ensemble de feuilles se déploie vers le ciel52, mais la longue guirlande végétale qui relie les sultans ne permet de reconstituer ni leurs liens de parenté, ni leur ordre de succession53. 54 . Günsel Renda, Illustrating the Tableau Général de l’Empire Othoman », dans The Torch of the Emp ... 12Une interprétation différente de l’apparition légèrement ultérieure de l’arbre, d’origine à la fois ottomane et occidentale, a été récemment proposée par Günsel Renda. Dans son célèbre Tableau, Mouradgea d’Ohsson 1740-1807 raconte qu’il avait obtenu de faire copier les portraits de l’album des sultans conservé à Topkapı. Lors d’un séjour à Paris, il avait présenté ces copies au roi de Suède, Gustav III, lequel très intéressé, lui avait commandé la composition d’arbres généalogiques à partir de ces portraits – c’est la raison pour laquelle le musée du Gripsholm Palace possède aujourd’hui une représentation d’arbre généalogique des sultans. Des trois tableaux commandés, d’Ohsson en rapporta un à Istanbul en 1792. Il le montra au sultan. Celui-ci, étonné par la ressemblance avec les portraits de Topkapı sur laquelle son interlocuteur l’éclaira, en ordonna des copies, qui produisirent un effet sensationnel sur les dignitaires de la Cour, avant d’être reproduites en Europe54. Si j’insiste sur cette version des faits, c’est qu’elle éclaire très largement les modes d’influence mutuelle, les transferts culturels qui se développaient alors entre Istanbul et les capitales occidentales, autant qu’elle souligne l’intérêt qu’accordaient les Ottomans à la politique des symboles de même qu’au xvie siècle la généalogie s’était développée dans le cadre d’un effort de légitimation dynastique, de même l’arbre de la fin du xviiie siècle fut conçu comme vitrine du régime. 55 . Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 285. La première gravure d’un portrait ... 56 . Günsel Renda, Portraits… », art. cit., p. 444-446. 57 . Stéphane Yerasimos et al., Istanbul au temps des derniers Ottomans, Paris, éd. du Chêne, 2003. 13Il le fut davantage encore quelques années plus tard, lorsque de nouveaux supports furent mis à la disposition des artistes on trouve des gravures imprimées et coloriées dans les premières décennies du xixe siècle55, des reproductions de qualité variable dans des revues populaires du xxe siècle56. Dans l’une d’elles, datée de l’époque de Mehmed V 1909-1918, les éléments végétaux sont plus disparates ; le motif central ne ressemble que de loin à un arbre. Les sultans sont agglutinés autour du souverain régnant, dont le portrait au centre est distingué par la double rangée de ses ancêtres qui l’entourent et la reproduction de son monogramme57. Les arbres à sultan 58 . Günsel Renda, Portraits… », art. cit., p. 516. Il est curieux de constater que les auteurs de c ... 59 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri Sözlüğü, Istanbul, Millî Eğitim Bak. Ya ... 14Analysés sur l’ensemble de la période, ces arbres présentent deux constantes. Contrairement à bien des arbres royaux ou princiers en usage en Europe occidentale, il semble que la représentation généalogique n’était pas conçue comme exhaustive ; ni les branches cadettes, ni les familles princières alliées n’étaient signalées ; les Ottomans n’estimaient pas utile d’adopter des formes plus complètes qui leur étaient consacrées sur des gravures européennes. L’expression arbre de famille » employée par certains collègues paraît inappropriée58 – Pakalın considère qu’un arbre şecere montre l’ensemble des branches et des enfants » bütün kolları ve avlarlarını gösteren59, ce qui était loin d’être toujours le cas. 60 . Voir John E. Morby, Dynasties of the World A Chronological and Genealogical Handbook, Oxford / ... 15Seconde constante, ces arbres proposaient moins une représentation généalogique qu’un tableau dynastique. Encore, celui-ci était-il souvent sommaire les noms des sultans n’étaient pas toujours indiqués, et l’ordre de succession semblait moins importer que le nombre de sultans. Ici comme en bien des domaines, les Ottomans portaient bien leur nom il leur suffisait de se signaler comme descendants d’Osman ; il leur importait de souligner le caractère extraordinaire de leur continuité, non seulement au regard des longévités dynastiques moyennes60, mais de l’apparente tranquillité avec laquelle ils avaient traversé l’histoire. 61 . Anthony D. Alderson, The Structure of the Ottoman Dynasty, Oxford, Clarendon, 1956, p. 4 et 14. L ... 62 . Anthony Alderson, The Structure…, op. cit., p. 35. 16Il est vrai que la dynastie ne fut que rarement menacée – entre autres raisons par la possible absence d’héritiers mâles –, et qu’il ne fut jamais nécessaire d’aller chercher au-delà du frère, neveu ou cousin germain pour assurer la succession61. On aurait pourtant tort de croire que cette continuité fut naturelle, qu’elle ne fut pas conditionnée. Tout fut entrepris pour que la dynastie ne perdît jamais le monopole de l’État les alliances princières furent abandonnées dans les premiers siècles ; la pratique du fratricide fut appliquée systématiquement par plusieurs sultans ; le confinement au Palais devint une règle observée après Mehmed III 1595-1603, ce qui réduisit à presque rien le statut politique des princes, qui n’étaient pas autorisés à avoir d’enfant – il fallut attendre 1861 pour qu’un père accédât au trône62. 63 . Formule employée par un chroniqueur de l’époque de Selim II citée par Nicolas Vatin et Gilles Vei ... 64 . Voir par exemple la photographie de la famille royale prise à Osborne en 1857 Monica Charlot, Vi ... 65 . Je remercie Gilles Veinstein pour cette indication. 66 . François Georgeon, Abdülhamid II. Le sultan calife, Paris, Fayard, 2003, p. 53. 67 . Leslie Peirce, The Imperial Harem. Women and Sovereignty in the Ottoman Empire, Oxford, Oxford Un ... 68 . Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le Sérail ébranlé…, op. cit., p. 170-171. 17Le principe d’unité du pouvoir gouvernait l’ordre des symboles la vitrine généalogique du régime, c’était le sultan, l’unique soleil du sultanat »63, représenté partout à partir de Mahmud II 1808-1839, dans les bâtiments publics, dans les casernes et les écoles. Avec les princes et les sultanes, l’opposition était nette de même qu’ils ne pouvaient prétendre au partage familial du pouvoir, de même n’avaient-ils droit à aucune visibilité. Nul ne considéra jamais qu’ils constituaient une famille royale au sens où on entend cette expression en Europe occidentale, dont les membres auraient été dignes de figurer auprès du souverain – on pense par exemples aux photographies de la Reine Victoria entourée de sa famille64. Ahmed III fut l’un des rares sultans qui estima nécessaire de se représenter aux côtés de ses fils65. Depuis la toute fin du xvie siècle, les princes étaient des inconnus » pour reprendre l’expression de François Georgeon66. Autant les chroniqueurs vantaient les mérites des sultans et de leurs plus insignes serviteurs, autant ils estimaient superflu de devoir signaler des cousins peu susceptibles d’être sollicités en cas d’une très improbable rupture dynastique ; certains poussèrent même la négligence jusqu’à ne pas inscrire le nombre et le nom de certains şehzâde fils de sultan67. Il faut bien reconnaître que le sujet était délicat lors de leur avènement au trône, les sultans Murad III en 1574 et Mehmed III en 1595 avaient massivement pratiqué le fratricide68. 69 . Voir les cartes de visite des şehzade Kemaleddin, Mehmed Reşad, Mahmud Celaleddin, Abdulhamid, Yu ... 70 . On trouvera des photographies individuelles, avec quelques fratries de şehzâde et de sultan dan ... 71 . Sur la couverture de Halil Halid, The Diary of a Turk, London, Adam and Charles Black, 1903, une ... 18Fait nouveau cependant, sous les Tanzimat et surtout après le voyage européen du sultan Abdülaziz en 1867, les princes furent intégrés à la mise en représentation du pouvoir ; ils ne boudaient pas leur plaisir d’inclure leur meilleur portrait dans leur carte de visite69 ; on les trouvait représentés ensemble, sur quelques photographies70. Mais ces nouveautés ne tombaient sous l’œil que de quelques élites ; et si les damad, les gendres du sultan, étaient cités en bonne place et sous leur meilleure mise dans les revues officielles, ils l’étaient autant, voire davantage, en tant que dignitaires du régime souvent membres du Conseil d’État à l’époque hamidienne qu’apparentés à la famille impériale. Les Ottomans ignoraient à ce point l’identité des princes que, sur des photographies de l’époque, certains furent confondus avec des fils de dignitaires71. 72 . Hanedan-ı Âl-i Osman Defteri cité in İlber Ortaylı, Osmanlı Toplumunda Aile, Istanbul, Pan, 2000, ... 73 . On trouvera le dernier règlement du hanedan, daté de janvier 1920, dans Osman Selaheddin Osmanoğl ... 74 . Voir Osman Selaheddin Osmanoğlu, Ali Vâsıb Efendi…, op. cit., ; Kerime Senyücel, Hanedan’ın ... 19La famille impériale n’était certes pas totalement désintéressée par le recensement des siens. Pour preuve, il existe un registre de la maison d’Osman, un hanedan defteri, interrompu à la fin de l’Empire, avec comme dernier membre indiqué Neslişah Sultan, née en 192172. Aux archives de la Présidence du Conseil, on trouve quantité de documents sur les princes et les princesses, sur les dépenses occasionnées lors des mariages. Mais il faut y voir, me semble-t-il, une pratique traditionnelle de l’administration ottomane, ce goût particulier pour le recensement des ressources, davantage que la valorisation idéologique d’un groupe lié au sultan. Jamais personne n’estima nécessaire d’écrire une histoire détaillée de la maison d’Osman – comme des Habsbourg ou des Romanov par exemple. Il fallut attendre la toute fin de l’Empire pour que ses statuts en soient définis sur le papier73. Ils obéissaient à un principe simple la maison impériale ne devait concerner qu’un nombre limité d’individus. Aussi différenciait-on l’appartenance à la famille entendue comme aile, avec ses descendants, parents et alliés à l’appartenance à la maison au sens de hanedan, bien plus restrictive. Au sein de la maison, deux catégories étaient distinguées d’une part, les aza, princes du sang, qui regroupaient le sultan, les şehzâde descendants patrilinéaires du sultan, les sultan filles des deux précédentes catégories ; d’autre part, les mensub apparentés qui désignaient premièrement les époux et épouses des aza,deuxièmement les enfants des sultan ; les descendants des premiers perdaient leur titre dynastique à la seconde génération ; ceux des seconds, dès la première74. Alors qu’au gré des naissances, l’arbre généalogique de la famille s’étendait, celui de la maison impériale gagnait ou perdait de nouvelles branches. Bref, l’idéologie a-nobiliaire ottomane avait été assouplie mais préservée tout avait été fait pour que le soleil du sultanat ne rayonnât jamais, hors de la figure du sultan et au-delà de son règne, que de quelques rayons. 75 . On rapportera nos réflexions à l’étude des généalogies d’oulémas proposée par Hans Georg Majer, V ... 20L’examen historiographique permet de comprendre les circonstances historiques et politiques qui firent que les sultans ottomans tardèrent à entrer en généalogie. Il aide à éclairer les raisons pour lesquelles ils s’approprièrent la pratique, et à identifier les sources d’inspiration qui furent les leurs. Il invite également à considérer que les généalogies, comme les chroniques et les portraits, reflétaient autant les spécificités de la maison d’Osman qu’elles traduisaient des références visibles dans d’autres systèmes impériaux. On en prendra la mesure en reliant la pratique généalogique aux conceptions de la noblesse et aux systèmes de représentation de soi, tels qu’ils avaient cours chez les hauts dignitaires ottomans75. Des serviteurs du sultan et de leur noblesse 76 . François Georgeon, Abdülhamid II…, op. cit., p. 136-142. 77 . Alan Duben, Turkish Families and Households in Historical Perspective », Journal of Family Hist ... 21On trouve bien des raisons de comparer les dignitaires au Grand Seigneur. Ghazis et pachas avaient combattu à ses côtés ; ils servaient sous le signe de son monogramme tughra; ils vivaient à son image, dans de vastes maisons dotées d’un harem, entourées d’une domesticité pléthorique ; ils avaient des esclaves, ne sortaient qu’accompagnés d’une suite imposante et bigarrée. Au xixe siècle, la frontière entre les sultans bourgeois »76 et les désormais fonctionnaires » était plus ténue encore les uns et les autres avaient adopté les mêmes nouveautés techniques l’éclairage au gaz, les calèches dernier cri et culturelles la lecture du roman, les manières de table, tout en continuant d’adhérer pleinement aux usages de la Cour, entre amour des belles lettres adab et observance religieuse ; nombreux étaient ceux qui continuaient de pratiquer la polygamie, alors qu’à Istanbul le modèle de la famille nucléaire dominait77. Comme le sultan, les dignitaires gouvernaient en autocrate, à la tête de leur ministère ou de leur province. Comme lui, ils ne payaient pas l’impôt. Comme lui, ils étaient riches et voulaient l’être davantage. Ils s’identifiaient à la maison d’Osman – on les disait Osmanlı. 78 . Metin Kunt, Kulların Kulları », Boğaziçi Üniversitesi Dergisi, Hümaniter Bilimler, vol. III, 19 ... 79 . Mehmet Tayyib Gökbilgin, Ibrâhîm Pasha », EI², vol. III, 1968, p. 1023-1024. 80 . Jusqu’où ne montera-t-il pas ? ». Devise de Nicolas Fouquet Paul Morand, Fouquet ou le Soleil ... 81 . Réorganisations ». On appelle ainsi la période des réformes entreprises entre 1839 et 1878. 22Il ne faudrait pas pour autant oublier qu’une barrière fondamentale, réelle et symbolique, séparait les dignitaires de leur souverain78 ils savaient qu’ils ne pouvaient le copier en tout ; qu’ils ne pouvaient prétendre au partage du pouvoir. Le grand vizir lui-même n’était jamais que vekil, représentant du sultan ; il ne pouvait se revendiquer du service de l’État en dehors de cette référence. Sous Soliman, le célèbre Ibrahim Pacha s’était arrogé le titre elkab de kaymakam-i saltanat lieutenant du sultanat. Le geste était parfaitement inapproprié79. Ce Fouquet ottoman le paya de sa vie – même s’il avait déplu pour d’autres raisons. Quo non ascendet ?80 Personne ne pensait en ces termes, à l’exception de quelques téméraires qui accrurent leur puissance, protégés par l’éloignement de la capitale et l’affaiblissement du pouvoir central ; pour un temps, tel Tepedenli Ali qui tomba sous le sabre ; pour longtemps, tel le gouverneur général d’Égypte, Muhammed Ali, qui mourut de sa belle mort, et laissa derrière lui une dynastie héréditaire. Il est vrai que les choses avaient changé sous les Tanzimat81 les employés de l’État memuravaient des statuts qui les protégeaient de l’arbitraire sultanien. Mais la carrière oscillait encore entre grâce et disgrâce, honneur et relégation, à telle enseigne que les dignitaires se voyaient encore comme des serviteurs de leur maître. 82 . On sait qu’en Europe occidentale la généalogie fut une pratique nobiliaire avant d’être adoptée p ... 83 . Pour ce qui est des familles phanariotes, voir Eugène R. Rhangabé, Livre d’or de la noblesse phan ... 84 . On trouvera une réflexion sur les origines comparées de grandes familles de conquérants Evrenoso ... 23Entre l’habitus de l’identification mimétique au souverain et l’éthique différenciatrice du serviteur, il semble que le rapport des dignitaires à la généalogie s’inscrivait davantage du côté du second terme. Une raison en est qu’il leur était interdit de se référer à ce qui, dans d’autres aires culturelles, fut le terreau qui assura la prospérité de la généalogie, à savoir l’idéologie nobiliaire82. Il est certain que les familles anciennes et prestigieuses ne manquaient pas dans l’Empire ottoman ; que certaines d’entre elles avaient le souci de consigner les dates de naissance, de mariage et de décès dans les évangéliaires et les papiers de famille ; qu’elles publièrent des généalogies très fournies, dont certaines n’avaient rien à envier aux livres d’or occidentaux83. Mais comment ces familles chrétiennes auraient-elles pu faire des émules chez des dignitaires musulmans, pour la très grande majorité d’entre eux ? Chez des serviteurs de la Porte qui, s’ils recevaient un sceau individuel par lequel ils cachetaient leurs ordres, ne disposaient hors exception d’aucun droit de mettre en avant, qui tel symbole de noblesse, qui telle devise familiale préexistante ? L’idéologie dynastique répondait à un impératif considéré à ce point fondamental par le régime qu’aucun grand, fût-il d’une extraction plus ancienne, n’était en mesure de convertir le prestige de sa noblesse en pouvoir aristocratique84. 85 . Anthony Alderson, The Structure…, op. cit., p. 89. 86 . Leslie Peirce, The Imperial Harem…, op. cit., p. 71. 87 . Ibid., p. 69-70. 88 . Pour une étude sur les généalogies fictives des familles princières tatares dans l’Empire russe, ... 24Non seulement la dynastie se considérait comme prééminente, mais elle se voulait autosuffisante les chroniqueurs se gardaient bien de rappeler l’importance des alliances contractées dans les périodes précédentes avec d’autres familles princières anatoliennes ou balkaniques. À cette pratique abandonnée à partir de la seconde moitié du xve siècle, il ne fut jamais question de revenir la lignée d’Osman était désormais établie, puissante et prestigieuse. Lorsque par exemple, en 1866, Abdülaziz envisagea de prendre pour épouse la fille du khédive Ismail, son grand vizir Fuad Pacha l’en dissuada, au motif qu’il ne fallait pas accorder à l’Égyptien trop de poids à la Cour85. La dynastie se prolongeait donc à l’aide d’élites qu’elle avait elle-même produites, et qui n’avaient de statut que par elle les kul serviteurs de la Porte auxquels elle retirait toute possibilité de se constituer en lignage, curbing the potential centrifugal power of the slave elite »86 ; et non les grandes familles d’oulémas dont le prestige lignager remarquablement accru au xviiie siècle aurait trop gagné, aux yeux du souverain, à être associé à la dynastie régnante. Les kul devaient eux-mêmes se séparer de leurs autres épouses, lors de leur intégration à la famille impériale87 ils perdaient ainsi toute possibilité de se constituer en maison autonome. On comprendra aisément que, dans un système aussi cadenassé, aucune place n’ait été laissée à la pratique généalogique, à ses inventions, à ses discours sur les origines, à un travail d’écriture de la mémoire, un discours sur le rattachement à de prestigieux mythes88. De la représentation de soi 89 . Olivier Bouquet, L’autobiographie par l’État sous les derniers Ottomans », Turcica, vol. XXXVII ... 90 . Feridun Emecen, İbrâhim Pasa, Makbul », dans Diyanet Vakfı İslam Ansiklopedisi, vol. 21, 1989, ... 25Dans la continuité de cette explication a-nobiliaire, il en est une autre qu’on voudrait lier au portrait de soi, déjà évoqué pour ce qui est de l’autobiographie par l’État89. Les dignitaires étaient certes représentés par le pouvoir ils concouraient autant à la gloire de l’Ottoman qu’à la manifestation de sa souveraineté. Dans la plus célèbre des histoires illustrées le Şahname Al-i Osman composé par Arifi au milieu du xvie siècle, on voit quantité de vizirs et d’oulémas, tantôt insérés collectivement dans une geste dont les artistes avaient le goût le siège de Belgrade en 1456 ou de Buda en 1541, ou dans un cérémonial codifié l’intronisation, beyat, tantôt figurer individuellement au cœur de la miniature en tant que dignitaires honorés par le sultan Barbaros Hayreddin reçu dans l’intimité du Grand Seigneur, serviteurs soumis à son autorité Ibrahim Pacha baisant la robe de Soliman, tombés courageusement au combat Hüseyin Pacha, ou exécutés pour être entrés en rébellion Ahmed Pacha90. L’introduction de la photographie prolongea cette tradition des Ottomans aux côtés de l’Ottoman les dignitaires figuraient très souvent en couverture des revues officielles, au même titre que les réalisations impériales de tous ordres écoles, casernes, hôpitaux. La photographie était un instrument de publicisation du pouvoir, dans le cadre des expositions universelles par exemple. Il en était de même des héros du régime et des réformateurs de l’Empire. À travers eux, c’était la capacité de l’Empire à survivre et à se réformer qui était opposée à des observateurs sceptiques et des puissances hostiles. Mais si le pouvoir jugeait utile de les inscrire dans une mise en scène, un cérémonial ottoman, eux-mêmes tardaient à se faire portraiturer sous leurs meilleurs atours. 91 . When the witty fellow brought [the Shanâme] to his tent and began leafing through, he saw that ... 92 . Mouradgea d’Ohsson, Tableau…, op. cit., tome 4, p. 274. 93 . Selon Mouradgea d’Ohsson, les premiers souverains, Osman et Orhan, auraient commandé leur portrai ... 94 . Colin Imber, The Ottoman Dynastic Myth », Turcica, 1987, vol. XIX, p. 16-18 ; Gülrü Necipoğlu, ... 95 . Sur la politique de l’image dynastique et ses outils héraldiques et musicaux, voir Selim Deringil ... 96 . Julian Raby, From Europe… », art. cit., p. 162 ; İsmail Hakkı Uzunçarşılı, Sadrazam Halil Ham ... 26On sait bien que la représentation humaine est problématique en terre d’islam et qu’elle posait problème aux Ottomans. Evliya Çelebi rapporte qu’au milieu du xviie siècle un janissaire avait détruit tous les portraits d’un Shahnâme dont il avait fait l’acquisition, convaincu que les miniatures étaient interdites91. Mais cet événement était assez iconoclaste pour être mentionné par le chroniqueur. Sans compter qu’aux dires de Mouradgea d’Ohsson, même les chrétiens n’[avaient] ni le goût des tableaux, ni l’habitude de se faire peindre »92 ; et que l’interdit fut largement levé par les souverains93 ; eux-mêmes s’entouraient des portraits de leurs prédécesseurs, notait ce même auteur au sujet d’Abdulhamid Ier. On en revient à cette différence entre sultans et serviteurs. Les premiers avaient d’impérieuses raisons de vouloir se représenter et de représenter leurs dignitaires on a évoqué plus haut l’impératif de légitimation qui pesait sur la maison d’Osman dans les provinces arabes ; était également en jeu – l’historiographie l’a bien établi – la défense d’une continuité dynastique insérée dans une vision cosmogonique et une permanence d’ordre divin de Noé aux compagnons du Prophète94. Il est vrai qu’après le xvie siècle la dynastie s’estimait à ce point légitime qu’elle ne ressentait plus le besoin de s’inventer des origines comme aux premiers temps de son règne. Mais si l’ image publique de l’État » S. Deringil obéissait à d’autres nécessités et trouvait d’autres modes d’expression95, les dignitaires n’avaient toujours pas les moyens de se l’approprier. Tout au plus, certains d’entre eux, au gré des hasards et des inclinations, et à titre privé, profitaient-ils de leur proximité avec les cours princières ou leurs représentants, pour se faire croquer, tels les grands vizirs Mehmed Sokollu Pacha et Halil Hamid Pacha96. Ils étaient certes plus nombreux, au xixe siècle, à accrocher leur portrait dans leur résidence yalı, ou à envoyer des photographies à leurs proches – comme bien d’autres Ottomans du reste. Mais s’ils se représentaient davantage individuellement, ils tardaient à mettre leurs pas dans ceux du sultan qui les avait devancés dans des temps plus anciens ils n’avaient toujours pas la passion généalogique. 27La généalogie existait, mais dans des cadres différents de ceux dont on a parlé, et auxquels on ne pense pas au premier chef les arbres étaient aussi des instruments au service de la gestion des ressources familiales, des instruments d’enregistrement et de classification des ayants-droits, conçus par les administrateurs et les bénéficiaires de fondations pieuses. Nous en venons à l’examen de nos hypothèses. La généalogie par le vakıf Le vakıf, affaire de famille 97 . Le programme fixé par Fuad Köprülü en 1938 à partir des documents des vakıf a été en grande parti ... 98 . Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution du Vaqf au xviiie siècle en Turquie. Étude socio-historique, ... 99 .Ahmet Akgündüz, İslâm Hukukunda ve Osmanlı Tatbikatında Vakıf Müessesesi, Istanbul, Osmanlı Araştı ... 100 .Pour situer cette forme juridique entre les formes classiques dites waqf hayrî et waqf dhurrî, voi ... 101 . Jean-Claude Garcin, Le waqf est-il la transmission d’un patrimoine ? », dans Joëlle Beaucamp et ... 102 . Fatma Müge Göçek, Musâdara. 3 », EI², vol. VII, 1992, p. 652-653. 103 . De fait, lorsqu’un administrateur vient à décéder et qu’il a été le fondateur du vakıf, c’est tou ... 104 . Ahmet Akgündüz, İslâm Hukukunda…, op. cit., p. 314-315. 105 .Nazif Öztürk, Mütevelli », art. cit., p. 217. 28S’il y a une source mobilisée ces dernières décennies par les ottomanistes désireux de voir les familles de plus près, c’est bien les documents des vakıf pl. evkaf. Ils ont fait l’objet d’une littérature scientifique remarquable, au cœur des évolutions historiographiques de la discipline histoire des notables, histoire urbaine, histoire économique, histoire sociale, ou histoire religieuse se sont relayées pour en exploiter les fonds considérables97. Parmi ces documents, les vakfiye occupent une place centrale. On appelle ainsi l’acte juridique par lequel le fondateur définit la vocation du vakıf, en détermine les modalités d’administration tevliyet98, c’est-à-dire les fonctions et les rémunérations des employés, et en confie la charge à un administrateur mütevelli. Conformément au droit hanéfite en vigueur dans la plupart des domaines impériaux, celui-ci pouvait très bien être un proche, un client, un esclave affranchi, voire un non-musulman99. Cependant, il arrivait fréquemment que l’administrateur fût le fondateur lui-même, sinon un membre de sa famille, et qu’il optât pour ce que Yediyıldız a identifié pour le xviiie siècle comme un vakıf semi-familial ». Cette formule permettait en effet de financer à long terme des œuvres charitables, tout en assurant des revenus permanents aux membres de sa famille100. Cet intérêt, bien des fondateurs l’avaient compris les trois-quarts des vakıf du xviiie siècle relevaient de ce régime. Il faut dire que ce paravent » pour reprendre l’expression de Jean-Claude Garcin101, adapté du vakıf de bienfaisance, permettait d’immobiliser l’essentiel d’une fortune sous une forme inaliénable, d’entretenir sa postérité, et d’assurer l’avenir de ses descendants dans le cas où ses biens seraient saisis, en vertu de la pratique de la confiscation, dite müsadere, qui frappait grand nombre de dignitaires civils et militaires. Une partie des biens était confisquée et mise aux enchères – généralement les fermes, les monnaies, les objets de prix et les équipements militaires, alors que les biens immobiliers étaient laissés aux héritiers102. De facto, les vakıf demeuraient ; ils continuaient d’être administrés, soit par le même homme, soit par un descendant du fondateur103. C’était l’usage, et le droit l’autorisait l’administrateur devait être majeur, c’est-à-dire arrivé à maturité physique104. Il fallait en outre qu’il fût doué de raison. En théorie, il devait même être le plus apte des enfants evladımın erşedi, ou en iyi yönetebilecek olan, pour reprendre la terminologie des vakfiye105, doté d’un niveau suffisant de sagacité, de jugement et d’intégrité. Une fois cet administrateur disparu, un autre lui succédait. Il s’agissait très souvent d’un autre membre de la famille, de génération en génération » selon la formule batnen bade batnin, et ainsi de suite aux enfants et aux enfants des enfants » evlad ve evlad-i evlad. 29L’administrateur était notamment chargé de la répartition des revenus de la fondation selon les bénéficiaires. Dans le cas où ceux-là étaient des descendants du fondateur, il lui fallait les identifier, génération après génération. Le meilleur moyen de le faire était de recourir à un arbre généalogique. Comme les vakıf s’étaient multipliés, surtout au xviiie siècle, ils furent à l’origine de nombreux şecere que les familles constituaient, actualisaient et transmettaient. On en trouve encore aujourd’hui, car certains de ces vakıf continuent d’exister. Nous allons prendre l’exemple de l’un d’entre eux. Vakıf d’un grand vizir, arbre d’une grande famille 106 . Ramassage » système de recrutement de jeunes gens, originaires des Balkans ou d’Anatolie le pl ... 107 . La vakfiye, qui prévoit l’installation d’une bibliothèque dans un bâtiment en pierres, date de la ... 108 . Vakıf Genel Müdürlüğü Arşivleri Ankara, registre n° 628, p. 547, n° 289. 30À la fin du mois de mai 1785, le grand vizir Halil Hamid Pacha fut exécuté sur ordre du sultan. Les nombreuses fermes malikane en sa possession furent mises aux enchères quelques jours après que la nouvelle de son exécution fut rendue officielle et que sa tête fut exposée. Le trésor impérial put ainsi s’octroyer la somme considérable de 300 000 piastres. Mais il ne put mettre la main sur l’essentiel de la fortune du dignitaire il était d’usage de laisser à la famille les terres et les maisons. Surtout, à l’instar de ses prédécesseurs – on cite souvent l’exemple inégalé du précité Ibrahim Pacha –, Halil Hamid Pacha avait investi ses profits dans le financement et l’administration de toutes sortes de fontaines, mosquées, couvents et bibliothèques. Nous ne citerons ici que les fondations établies à Isparta, pour la raison qu’il s’agissait de sa ville de naissance, et qu’à l’évidence, il la considéra comme un lieu privilégié pour y imprimer sa marque – il y a certainement, chez ce grand vizir non-issu du devşirme106, un ancrage de l’imaginaire ou de la postérité qui mériterait d’être davantage creusé. Il fit construire un aqueduc ; il fit également restaurer, élargir les ailes, et ajouter un minaret à la mosquée İplik Pazarı ou İplikçi, construite par un notable de la ville, Hacı Abdi Ağa dans les années 1560107. Il adjoignit à cette mosquée qu’il fit restaurer une bibliothèque dans un bâtiment nouvellement construit à cet effet, qu’il dota de 400 ouvrages, ainsi que deux fontaines. Nous disposons de la vakfiye de novembre 1783108 ; elle définit les modes d’administration des fondations d’Isparta, mais fixe aussi le devenir de l’ensemble des vakıf de Halil Hamid Pacha. À la mort du fondateur, son épouse devait en devenir l’administratrice. Puis à la mort de celle-ci, devait lui succéder l’aîné des enfants de la descendance benim sulbi evladımın ekberi, puis, à l’épuisement de la génération, l’aîné des membres de la génération suivante, et ainsi de suite. En cas d’interruption de la descendance, l’administrateur devait être le plus proche des parents de la famille. 109 . Yusuf Küçükdağ, II. Bayezid…, op. cit. 110 . Voilà qui rappelle les systèmes généalogiques des premiers temps de l’islam, conçus dans le cadre ... 31Tel ne fut pas le cas. Les descendants continuent aujourd’hui d’administrer les biens du vakıf familial. Et pour ce faire, ils disposent notamment d’un arbre généalogique. Nous ignorons au jour d’aujourd’hui quand celui-ci fut constitué. Dans la copie d’un arbre produit au xxe siècle dont nous disposons, il est question d’un şecere mis en forme tanzim ettiği şecere en 1900 par Atıf Pacha, descendant de la quatrième génération. Dans cet arbre, les administrateurs successifs sont cités, à l’exception des deux premiers que nous retrouvons dans d’autres sources l’épouse de Halil Hamid et son fils, Mehmed Arif Bey. Cet arbre présente un terminus a quo 1968, qui montre qu’il a été prolongé et actualisé régulièrement. Y sont indiqués plus de quatre cents descendants, autant de bénéficiaires de la fondation donc. Un tel nombre permet aisément de comprendre pourquoi l’arbre s’est imposé ; en quoi la famille a dû se mettre à la généalogie, à en maîtriser l’art. Car autant sur certains seçere de la période ottomane – ceux des Cemali par exemple109 –, les descendants n’étaient pas encore assez nombreux pour avoir à lier les noms entre eux de manière formelle, autant dans le cas d’aussi grandes familles, il était hors de question de ne pas introduire une certaine rigueur, dès lors qu’il s’agissait d’assurer une juste répartition des revenus de la fondation, surtout dans le cas où il s’agissait de gros sous110. Une partie du şecere des descendants de Halil Hamid Pacha 111 . Taha Toros a eu la générosité de m’en donner une copie. Je l’en remercie chaleureusement. 32En effet, la rigueur de la présentation de la généalogie frappe le lecteur. Le document se présente sur une feuille papier rectangulaire de 165 / 67 cm111. Il est manuscrit ; il est lisible pour l’essentiel. L’ensemble est remarquablement ordonnancé. L’espace du document est bien exploité. L’auteur définit le document comme un şecere. Les spécialistes de généalogie diraient, eux, qu’il s’agit d’un diagramme des noms propres sont notés dans des rectangles ; ils sont liés les uns aux autres par des lignes tracées à la règle, dont la plupart indiquent des liens de filiation ; à l’exception d’une branche collatérale et d’une dizaine d’alliés, tous les individus sont reliés à un même ascendant, également indiqué dans le titre du document le grand vizir Halil Hamid Pacha. L’auteur de l’arbre, Cemal Bükey, général de formation, a introduit comme une rigueur toute militaire dans la disposition des noms ; peut-être a-t-il mobilisé ses compétences logistiques et les services de l’administration qui l’employait ; peut-être a-t-il mis en application un certain goût pour la généalogie ; peut-être est-il tombé sur des manuels spécialisés – cela dit, on ne devait pas les trouver sous le sabot d’un cheval dans la Turquie républicaine du milieu du xxe siècle. 112 . Sur la transmission héréditaire du charisme, voir Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman… »... 113 . Sur ces formes en -zâde, voir Olivier Bouquet, Onomasticon Ottomanicum identification adminis ... 33Un dernier mot, avant de passer à d’autres formes généalogiques et d’en venir aux continuités entre les périodes ottomanes et républicaines. Si notre hypothèse est que l’arbre n’avait été constitué par la famille que dès lors qu’il y avait quelque chose à transmettre en son sein, l’objet de la transmission ne se réduisait pas à un capital matériel ou immobilier – c’est ce que suggère par exemple une comparaison avec la baraka acquise comme descendant du Prophète et/ou de tel saint, comme héritier khalîfa de tel cheikh, et qui donnait le droit de prendre la tête, entre autres, de la zâwiya et des disciples112. Certainement y avait-il dans cette logique juridique de la fondation pieuse de quoi alimenter des formes de solidarités entre les descendants autres que matérielles, un sentiment d’appartenance et d’identification à un même ensemble, inscrit dans une même référence ancestrale, selon trois dimensions plus ou moins successives, plus ou moins imbriquées Halil Hamid comme ancêtre fondateur, patrimonialiste dès les premières générations ; éponyme dès les suivantes les Halil Hamid Paşa-zâde, selon la transformation du patronyme en nom de famille en -zâde113 ; mémoriel, certainement avant mais de toute façon après la loi qui imposa l’obligation du nom de famille en 1934. Nous touchons ici au sujet de l’ancestralité auquel nous consacrerons une autre étude. Son évocation nous permet ici d’introduire notre seconde hypothèse. Sous la République le retour des Ottomans Les généalogies à l’honneur 114 . Malmîsanij reconstitue la généalogie des Bedirhan à l’aide d’arbres manuscrits que lui ont commun ... 115 . Şefik Okday, Büyükbabam Son Sadrazam Ahmet Tevfik Paşa, Istanbul, Sebil Yayınevi, 1986, p. 145-14 ... 116 . Deux descendantes de Şakir Paşa ne semblent avoir recouru qu’à leurs souvenirs et papiers personn ... 117 . Yılmaz Öztuna, Devletler ve Hânedanlar. Türkiye 1074-1990, Ankara, Kültür Bakanlığı Yay., 1996 ... 34Si l’on fait l’état des lieux de la production généalogique de la période républicaine, on note que les arbres cités sont tantôt des documents anciens reproduits et actualisés, tantôt des diagrammes constitués à l’occasion de publications, à partir d’un ensemble de documents de famille, voire d’un arbre plus ancien114. C’est le cas de la généalogie précitée Cemal Bükey s’est inspiré d’un diagramme mis en forme en 1900 par son oncle patrilinéaire feu Atıf Pacha, puis authentifié tasdik en 1922 par un autre parent, Mehmed Salih Bey. Il a mobilisé divers papiers de famille, notamment ceux laissés par son père, Derviş Pacha. Puis il l’a complété à l’aide d’études historiques qu’il cite, et très probablement, d’échanges avec d’autres membres de la famille. Cet exemple invite à faire la différence entre la mémoire réflexive des familles et la formalisation généalogique qui en procède. La première a été entretenue au long des âges ottomans à la fois par les descendants et, pour ce qui est des plus célèbres d’entre elles, par les chroniqueurs. La seconde est souvent plus récente, organisée à l’occasion d’une publication ou d’une commémoration, comme la généalogie de la famille Okday par exemple, produite par l’un des petits-fils du dernier grand vizir Ahmed Tevfik Pacha115. Dans bien des cas, la mémoire de l’auteur suffit à nourrir la mise en forme de l’arbre116. Dans le cas contraire, on trouve encore des érudits en Turquie qui ont constitué leurs propres diagrammes et qui complètent leurs informations à l’aide de répertoires – celui d’Öztuna est le plus connu117. 118 . İsmail H. Uzunçarşılı, Meşhur Rumeli Âyanlarından Tirsinikli İsmail, Yılık Oğlu Suleyman Ağalar v ... 119 . On trouvera un arbre généalogique des cinq derniers souverains en trois tables, bien présentées, ... 120 . Ali Ekrem Bolayır, Hâtıralar, Ankara, Hece Yay., 2007, p. 430-431 arbre de la prestigieuse famil ... 121 . L’arbre de la célèbre famille arménienne, les Balyan http // ... 122 . Heath Lowry et İsmail Erünsal, The Evrenos… », art. cit. 123 . Olivier Bouquet, Maintien et reconversion des noblesses ottomanes aux débuts de la République t ... 124 . Sinan Kuneralp, sur son grand-père Ali Kemal Bey Bir Osmanlı aydının gözüyle Fransız ihtilali ... 125 . İsmail H. Uzunçarsılı, Sadrazam Halil Hamid », art. cit., p. 245 ; Virginia H. Aksan, An Ottoma ... 35Le genre généalogique se développe depuis quelques décennies. Des arbres sont publiés dans des études scientifiques118 ; d’autres, dans des mémoires ou des biographies. Certains d’entre eux respectent les règles de représentation des traités généalogiques119, d’autres recourent à des formes plus aléatoires120. Il en est même qui sont reproduits sur des sites internet de vulgarisation121. Les Turcs sont aujourd’hui engagés, comme d’autres peuples, dans la recherche mémorielle des origines. Il y a chez eux comme un goût retrouvé pour le passé impérial, pour ses arts, pour la restauration de ses yalı, pour ses modes de fondation les sociétés constituent des vakıf qui rappellent ceux dont nous parlions. Des réunions de famille sont organisées entre descendants – l’exemple des Evrenos a été récemment évoqué122 ; on se retrouve à l’occasion de commémorations, comme celle de la fondation Cemali-i Aksaray. Des débats sur les origines du nom de famille sont tenus. Des familles s’accusent mutuellement d’usurpation ; un cas emblématique est celui qui oppose les descendants de Fuad Köprülü et les Köprülü d’Izmir qui se disputent le rattachement à la prestigieuse lignée des grands vizirs. Le contexte politique est favorable au retour des Ottomans le régime actuel ne voit plus d’un si mauvais œil qu’à l’époque kémaliste les hautes figures impériales123 écrivains et historiens n’hésitent pas à rappeler qu’ils sont les descendants de personnages peu appréciés des fondateurs du régime124. La presse a le goût des rapprochements entre les grands hommes du temps et leurs ancêtres de la réforme ottomane pour revenir à notre famille, entre Kemal Derviş, ministre de l’économie, célébré par la presse pour avoir tiré la Turquie de la crise financière de 2001, et Halil Hamid Pacha, présenté par l’historiographie classique et récente comme l’un des meilleurs grands vizirs de la période moderne125. 126 . André Burguière, La mémoire familiale du bourgeois gentilhomme généalogies domestiques en Fra ... 127 . Sur la généalogie buissonière et les dérives du genre, voir Martine Segalen et Claude Michelat, ... 128 . http // ; http // consultés le 20/09/2009. 129 . Yılmaz Öztuna, Devletler…, op. cit. 130 . Ahmet Nuri Sinaplı, Şeyhül Vüzera, Serasker Mehmet Namık Paşa, Istanbul, Yenilik Basımevi, 1987, ... 36Nuançons aussitôt cette mode généalogique, cet embourgeoisement de la mémoire », pour reprendre les termes d’André Burguière126 n’a rien de la passion qui a embrasé les Européens occidentaux ces dernières décennies127. On trouve peu de clubs de généalogistes sur internet128 ; peu de généalogistes en herbe, comme ceux qui peuplent les archives régionales chez nous. Le répertoire des grandes familles le plus utilisé ne présente aucune généalogie129. La plupart des livres consacrés aux familles – sujet qui se développe sans atteindre des niveaux de production remarquables – en sont dépourvus. Les noms des membres de la famille sont souvent cités les uns à la suite des autres, un peu comme les nasab, sans que l’auteur se soucie toujours de savoir si le lecteur s’y retrouve130. Le discours historique sur la famille reste à la fois anecdotique, relié aux grands événements et aux grands hommes, et compilatoire. Il livre des photographies individuelles plus que des représentations d’ensemble. 37Je n’ai pas encore assez fait le tour de la production pour proposer une typologie fine des adeptes de la généalogie. Mais je crois repérer que la pratique est davantage liée à des groupes spécifiques qu’à des citoyens venus de tous les horizons. Puisque c’est la famille impériale qui a donné au genre généalogique une dimension qu’il n’avait pas avant elle, autant commencer par elle. Anoblissement de la mémoire et culture diasporique 131 . Hanedan, Maison d’Osman siège social 10 rue Edmond Guillout, 75015 Paris. Son objet officiel ... 132 . Osman Osmanoğlu, Ali Vâsıb Efendi…, op. cit. avec des données chiffrées et généalogiques très co ... 133 . Kerime Senyücel, Hanedan…, op. cit., p. 12. 134 . Murat Bardakçı est celui qui s’est le plus illustré dans l’hagiographie des derniers Ottomans S ... 135 . Ainsi Dürrüşehvar, la fille du calife Abdülmecid, épouse-t-elle en 1931 le prince de Berar Antho ... 38Nous avions quitté les Ottomans piètres généalogistes. Nous les retrouvons à la fin du xxe siècle en adeptes chevronnés de la pratique. Ils prennent l’affaire très au sérieux. En 1995, ils ont créé une association à Paris131. Ils publient les mémoires laissés par leurs parents, inventorient et classent les descendants généralement par sultan selon les statuts distingués plus haut132. Ils connaissent la position de chacun sur l’arbre de la famille, avant même de se rencontrer, tous, et ce pour la première fois, en septembre 2006133. Des journalistes écrivent des livres à leur sujet qui font parler d’eux134. Le fait n’est paradoxal qu’au premier abord la famille ottomane vit en exil, dispersée dans plusieurs pays, alliée à d’autres familles princières déchues ou régnantes135 ; mais l’État n’est plus là pour assurer la continuité de son statut ; elle est définitivement privée des moyens de se concevoir en dynastie politique ; c’est alors qu’elle s’affiche comme noblesse, comme une lignée dont tous les rameaux tirent un prestige semblable de l’ascendance ottomane, laquelle non seulement est ancienne, puisqu’elle remonte à Ertuğrul, donc à la seconde moitié du xiiie siècle, mais reconnue comme ininterrompue la continuité de l’État ottoman l’atteste. Anoblissement de la mémoire » pour le coup, cette culture généalogique entretenue prend les formes d’une culture d’exil, d’une culture de diaspora même. C’est la marque d’une famille qui répond, dans un contexte de globalisation, aux craintes de la dispersion par la mobilisation mémorielle. 136 . Minna Rozen a récemment ouvert un espace de réflexion comparatif sur les diasporas juives et grec ... 39Le fait est singulier. Acteur de l’histoire devenu objet mémoriel, l’Empire ottoman est l’espace de référence d’une culture diasporique, après avoir été le lieu d’accueil de diasporas136. On note en effet des pratiques généalogiques comparables chez quelques familles immigrées au xixe siècle. Deux cas, parmi d’autres, l’illustrent. 137 . Mahmut Çetin, Boğaz’daki Aşiret, Istanbul, Edille, 1997. 138 . Ibid., p. 19-20. 40Le premier concerne ces quelques familles, chassées d’Europe centrale et orientale à la suite des révolutions de la première moitié du xixe siècle. Souvent de petite et moyenne noblesse polonaise, croate ou hongroise, sans doute ont-elles poursuivi sur les bords du Bosphore des modes de solidarité et de récit de soi déjà explorés sur les rives du Danube ou de la Sava. Mais elles ont aussi créé de nouveaux liens à Istanbul, par le jeu des alliances et la proximité géographique un auteur populaire démêle les liens entre quatre d’entre elles, en qui il voit une tribu du Bosphore » Boğaz’daki aşiret137, agrégat de familles chrétiennes progressivement intégrée à la nation, par des alliances avec des familles productrices de hautes figures nationales Namık Kemal par exemple, par la production d’un discours ethno-généalogique, tels celui de Mustafa Celaleddin qui, dans un livre publié à la fin des années 1860 Les Turcs anciens et modernes, défend la thèse d’une origine aryenne des Turcs d’Europe, une thèse qui aurait intéressé Mustafa Kemal lui-même138. Il y a là sans doute une contribution non reconnue par l’idéologie officielle de la République turque, je veux parler d’un apport des familles nobles à la culture ethno-généalogique nationale, des formes d’auto-légitimation du rôle de l’autre, à la fois comme autre en exil, et comme assimilé en devenir. C’est aussi le cas du second exemple de familles à citer, les familles circassiennes implantées dans la seconde moitié du xixe siècle. 139 . Bedi N. Şehsuvaroğlu, Hekim Bir Siyasîmizin Portresi Büyükelçi. Dr. A. Hulûsi Fuad Tugay, Istanbu ... 41On en retrouve plusieurs munies d’arbres au lendemain de la seconde guerre mondiale. Dans les années 1960, et peut-être avant, les Tugay par exemple ont un arbre généalogique, ou plutôt une liste descendante de noms, sur le mode de certains annuaires familiaux. La reconstitution de la famille va de pair avec une réflexion sur leur origine tribale circassienne l’un de leurs descendants le dit très explicitement dans le titre d’un article la tribu caucasienne Tuga et la famille Tugay ». La proximité des noms de famille et de tribu est le point de départ de la réflexion. Quand on sait que l’arbre en question est tiré des papiers personnels du célèbre ambassadeur Ahmet Hulûsi Fuat Tugay139 ; quand on sait qu’il était le mari de Emine Fuad Tugay, issue de la famille princière égyptienne au sein de laquelle les reconstitutions généalogiques étaient alors monnaie courante, on pense à une possible influence entre deux pratiques généalogiques initialement distinctes. 140 . À l’instar des familles bourgeoises européennes du xvie siècle Martine Segalen et Claude Michela ... 42Comment s’étonner alors que les descendants des dignitaires ottomans qui désormais épousent aussi des membres de ces deux types de familles, anciennement immigrées, aujourd’hui parfaitement assimilées ne versent pas à leur tour dans le genre généalogique, entre découverte d’une culture diasporique sur le mode de la famille impériale, et ancrage néo-ottoman distinctif dans la Turquie républicaine ? Prenons le cas des descendants de Halil Hamid Pacha. On en trouve aux États-Unis, en Allemagne, en France. Ils gardent pourtant le contact. Peut-être l’éloignement de la terre des ancêtres – de la Turquie-nation – nourrit-il entre les descendants une proximité relationnelle qui aurait été distendue s’ils étaient restés Stambouliotes ou Ankariotes. Peut-être s’agit-il seulement chez certains d’un tropisme passéiste pour une grandeur impériale disparue ? Peut-être est-ce davantage pour d’autres un regard tendu vers leur avenir, à l’échelle du monde140 ? Conclusion 43Cette étude visait à répondre à deux questions. Pourquoi les dignitaires ottomans pratiquèrent-ils peu la généalogie ? Pourquoi leurs descendants constituèrent-ils malgré tout des arbres et des tableaux de famille ? Pour la première question, j’ai procédé à un examen terminologique et historiographique. Pour la seconde, j’ai proposé mes propres hypothèses d’interprétation, en fonction des réponses apportées à la première question et des sources que j’ai consultées. Les résultats de l’enquête sont les suivants. 141 . Olivier Bouquet, Les pachas du sultan…, op. cit., p. 213, 344, 446. 44Quand les sultans eurent assez de raisons pour entrer en généalogie, ils rejoignirent les nombreuses dynasties environnantes qui les avaient précédés dans la recherche de leurs origines et la glorification de leur continuité. Ils n’en eurent jamais assez, cependant, pour placer la généalogie au cœur de leur littérature et de leur historiographie ; et leurs dignitaires encore moins pour investir le genre. Le système politique ottoman était ainsi si les sultans gouvernaient des groupes socioculturels au sein desquels la généalogie avait son importance, les instruments principaux de leur pouvoir les élites militaires et civiles en tout cas n’étaient pas officiellement reconnus en tant que grandes familles. Si certains de ces hauts dignitaires se constituèrent malgré tout en noblesse dans l’État » reproduction des statuts, transfert des richesses aux descendants, transmission d’une culture d’État, ils n’eurent ni le droit ni les raisons de se dessiner des armes, de se représenter en généalogie, de se dire lignées141. Les dignitaires apprécièrent sans doute la qualité des arbres à sultan », mais ils n’eurent jamais la passion de la généalogie. Comment expliquer alors que certains de leurs descendants en vinrent à se fabriquer des arbres et des tableaux ? 142 . Cem Behar et Alan Duben négligent complètement l’étude des vakıf dans leur enquête sur les famill ... 45Une première hypothèse d’explication est liée au système de transmission des biens dans le cadre des fondations pieuses. Il fallait recenser les individus, car il fallait organiser la juste et légale répartition des revenus entre les bénéficiaires. Une certaine historiographie laisse entendre que les vakıf, situés au cœur de l’économie du xviiie siècle, entrèrent en déshérence après que l’État en eut pris le contrôle au siècle suivant ; et qu’ainsi les fortunes familiales se constituèrent ailleurs, en vertu du Code de la propriété de 1858, dans le cadre de la nouvelle économie capitaliste, ou à la faveur des privilèges patrimonialistes dont profitaient les dignitaires142. Même si les familles concernées n’ont aucun intérêt à le rappeler aujourd’hui, le fait est pourtant qu’une partie des vakıf subsistèrent, assurèrent le maintien de patrimoines, et la continuité de la mémoire des lignées. Chez certaines d’entre elles, la généalogie s’était dessinée au service de pratiques juridiques familiales élaborées au contact d’une culture islamique ancienne ; elle devint un outil gestionnaire au sein du vakıf, avant de se transformer en référent identitaire ; elle fut une infrastructure économique de la mémoire, avant d’être un appui symbolique du sentiment de la famille. 46C’est là un second vecteur à prendre en compte avec l’effondrement du système impérial, les Ottomans de la maison d’Osman hanedanet les Ottomans du service, jadis séparés par une barrière symbolique certes franchissable un dignitaire pouvait devenir damad, gendre du sultan mais réelle, connurent un destin commun l’exclusion politique et l’exil. Pour les uns comme pour les autres, il y eut cette fois-ci une passion généalogique nourrie par l’auto-anoblissement des Ottomans le hanedan n’avait pas la possibilité véritable de se penser comme famille royale ; il devint une dynastie déchue. Les Ottomans n’avaient pas le droit de se penser comme aristocratie ; les néo-Ottomans se plurent à se constituer en noblesse. Bref, les impériaux firent de la généalogie un moyen de rester ensemble et de faire savoir qu’ils continueraient de l’être, dans l’apatridie pour les membres du hanedan, sinon dans la dispersion pour les autres. 47Dans le cas de certaines familles dont les fortunes étaient encore implantées en Turquie, les Halil Hamid Paşa-zâde par exemple, ces facteurs se conjuguèrent, au point de nourrir une passion naissante pour la généalogie. Il y eut une évolution entre les exigences du vakıf et le goût de la recherche identitaire ; il y eut un glissement, de la seule obligation de recension pour tous, au souvenir entretenu par quelques amateurs. Les descendants avaient travaillé pour les descendants à venir, en garantissant leurs droits ; ils s’intéressaient désormais aux ascendants, hors de la seule figure de l’ancêtre fondateur. De solidarités objectives et réciproques sinon multilatérales en appréhension subjective de soi dans une lignée, une histoire, un passé mais aussi un devenir la généalogie faisait désormais famille. Haut de page Notes 1 . Ignatius Mouradgea d’Ohsson dit bien que presque tous [les seyyid] prétendent avoir des chartes généalogiques, qu’ils appellent Schedjhré ou Silsilé-namé » on explicitera le sens des termes en italiques plus bas ; il les évalue à au moins la trentième partie de la nation », proportion sans doute largement exagérée Ignatius Mouradgea d’Ohsson, Tableau général de l’Empire ottoman, tome 4, Istanbul, Isis, 2001 rééd., p. 310. 2 . On trouvera un état des lieux de l’historiographie généalogique ottomane dans Hans Georg Majer, Vorstudien zur Geschichte der Ilmiye im Osmanischen Reich I Zu Uşakîzade, seiner Familie und seinem Zeyl-i Şakayık, Munich, Rudolph Trofenik, 1978, p. 107-124. J’y apporte des compléments dans la suite des notes. 3 . Olivier Bouquet, Les Pachas du sultan. Essai sur les agents supérieurs de l’État ottoman 1839-1909, Louvain, Paris, Peeters, 2007, p. 212-214. 4 . Expression empruntée à Philippe Ariès, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Paris, Le Seuil, 1973 rééd., p. 302. Sur les formes ottomanes de ce sentiment, voir Cem Behar et Alan Duben, Istanbul Households. Marriage, Family and Fertility. 1880-1940, Cambridge, Cambridge University Press, 1991 ; Edhem Eldem, Ottoman Crisis of Legitimacy in the second Half of the Nineteenth Century A Dynastic Vision »,intervention au colloque Authority and Legitimacy in the Ottoman Empire, Université du Bosphore, Istanbul, 6-7 juillet 2001. 5 . On appelle ainsi l’acte juridique par lequel le fondateur définit la vocation du vakıf. 6 . Written pedigree » en est l’une des traductions proposées par Sir James W. Redhouse, A Turkish and English Lexicon, Beyrouth, Librairie du Liban, 1996 rééd., p. 1 072. 7 . Pl. ansab arabe, ensab ottoman chaîne, série, suite » Diran Kélékian, Dictionnaire turc-français, Istanbul, Mihran, 1911, p. 689 ; le terme apparaît chez Aşıkpaşazâde cité par Paul Witteck, Der Stammbaum der Osmanen », Der Islam, vol. 14, 1924, p. 94-100, p. 95. 8 . Citons l’exemple de la silsile descendante de Yunus Yunus’un Tarikat silsilesi » une lignée, ininterrompue, part du prophète Muhammed et passe par Hacı Bektaş ; une autre lignée part également du Prophète, mais est interrompue signalées en pointillés Abdülbâkî Gölpınarlı, Yunus Emre. Hayatı, Istanbul, Bozkurt basımevi, 1936, p. 328. Martin van Bruinessen cite également des cas de lignées interrompues The Qadiriyya and the Lineages of Qadiri Shaykhs in Kurdistan », dans Martin van Bruinessen, Mullas, Sufis and Heretics The Role of Religion in Kurdish Society, Istanbul, Isis, 2000, p. 216. 9 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman en père de famille », dans Nelly Amri et Denis Gril dir., Saint et sainteté. Le regard des sciences de l’homme, Paris, Maisonneuve et Larose - MMSH, 2008, p. 249-267. On trouvera divers exemples de silsile de tarikat dans Sadık Vicdâni, Tarikatler ve silsileleri Tomâr-i Turûk-i Aliyye, ed. Irfan Gündüz, Istanbul, Enderun, 1995. 10 . Sir James W. Redhouse, A Turkish…, op. cit., p. 1 072. 11 . Ibid., p. 1 072 ; Martin van Bruinessen, The Qadiriyya… », art. cit., p. 216. 12 . Charles A. C. Barbier de Meynard, Dictionnaire turc-français, vol. 2, Paris, Ernest Leroux, 1886, p. 93. 13 . Diran Kélékian, Dictionnaire…, op. cit., p. 689. 14 . Nesep cetveli Ahmed Vefik Paşa, Lehce-i Osmânî, Ankara, TDK Yay., 2000, p. 814. 15 . Sur les formes de l’arbre généalogique occidental Christiane Klapisch-Zuber, La genèse de l’arbre généalogique », Cahiers du Léopard d’Or, n° 2, 1993, p. 41-81. Sur les étapes de sa genèse Christiane Klapisch-Zuber, L’Ombre des ancêtres. Essai sur l’imaginaire médiéval de la parenté, Paris, Fayard, 2000. Sur le lien entre le diagramme généalogique notamment construit par les spécialistes et anthropologues au xxe siècle et les métaphores de l’arbre Mary Bouquet, Family Trees and their affinities The Visual imperative of the genealogical diagram », Journal of the Royal Anthropological Institute of London, vol. 2, n° 1, March 1996, p. 43-66. Sur les particularités de la pratique généalogique, entre le monde de la recherche scientifique et les univers de l’érudition familiale Tiphaine Barthelemy et Marie-Claude Pingaud dir., La Généalogie entre science et passion, Paris, Éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques, 1997. 16 . Şecer » ağaç, dirhat » Ahmed Vefik, Lehce-i Osmânî, op. cit, p. 824 ; Ferit Develioğlu, Osmanlıca-Türkçe Ansiklopedik Lûgat, Ankara, Aydın Kitabevi, 1999 16e éd., p. 982 ; Diran Kelekian, Dictionnaire…, op. cit., p. 721. Ahmed Vefik définit ainsi şecere comme şecere-nâme, mais également comme silsile-nâme en forme d’arbre ağaç şeklinde kol kol silsile-nâme », Lehce-i Osmânî, op. cit, p. 824. L’équivalent persan shajarat, shajara signifie également arbre ou arbre généalogique Francis Joseph Steingass, A Comprehensive Persian-English Dictionary, Beirut, Librairie du Liban, 1975 réimp., p. 735. 17 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri Sözlüğü, 3 vol., Istanbul, Millî Eğitim Bak., 1993 rééd., vol. III, p. 314. On trouvera une description précise de şecere de tarikat dans Zeki Oral, Turgut Oğulları, Eserleri – Vakfiyeleri », Vakıflar Dergisi, vol. III, 1956, p. 47 ; et une autre de descendants de conquérants dans Heath W. Lowry, Ismail E. Erünsal, The Evrenos Dynasty of Yenice Vardar Notes and Documents on Haci Evrenos and the Evrenosoğulları A Newly Discovered Late-17th Century Şecere Genealogical Tree, Seven Inscriptions on Stone and Family Photographs », Osmanlı Araştırmaları / The Journal of Ottoman Studies, vol. XXXII, 2008, p. 12-19. Citons également la description suivante In 1931 I was shown their familial tree. It is set out on a roll about seven feet long and nine inches wide, headed by the doxology and a long exordium, the first five lines in black followed by the gradual introduction of couloured lines until they develop into a regular sequence of black, blue, red, yellow and green in that order. It ends with the above mentioned S. Muhammad, is dated 1215 Rumi 1799-1800, and bears the seal of various orthodox religious authorities » Cecil J. Edmonds, Kurds, Turks and Arabs, London, Oxford University Press, 1957, p. 188-189 ; avec une photographie de l’arbre, déroulé et brandi par deux membres de la famille, p. 146-147. L’auteur évoque les détenteurs de l’arbre sous le nom d’Ibrahimi, branche aînée d’une importante chefferie du Kurdistan méridional, les Kakai. Il s’agit probablement d’une famille de Khândân, lecteurs-récitateurs des textes sacrés des Ahl-i haqq. Je remercie Catherine Mayeur-Jaouen pour cette précision. 18 . Nous disposons, par exemple, de deux types différents de şecere pour l’illustre famille Cemali l’un dispose des noms reliés par des pointillés, l’autre des noms en cercles, de taille différente, reliés par des traits Yusuf Küçükdağ, II. Bayezid, Yavuz ve Kanûnî Devirlerinde Cemâlî Ailesi, Istanbul, Aksaray Vakfı Yayınları, 1995, p. 206-207. 19 . Diran Kelekian, Dictionnaire…, op. cit., p. 721. 20 . Yalçın Kocabay, Türkçe-Fransızca Büyük Sözlük, Ankara, Tisamat, 1998, p. 19. 21 . Le terme apparaît dans Sir James W. Redhouse, Redhouse Türkçe-İngilizce, op. cit., p. 1028 ; Ahmet Vefik ne le mentionne pas. 22 . Du reste, dans certains dictionnaires de la fin de la période, les termes neseb ou silsile étaient entre autres traduits par race » Diran Kelekian, Dictionnaire…, op. cit., p. 689, p. 1 273. 23 . Ahmet Rıza Yalt, Grand Dictionnaire Français-Turc, Istanbul, Ararat Yay., 1971, p. 518 ; Tahsin Saraç, Büyük Fransızca-Türkçe Sözlük, Istanbul, Adam, 1985, p. 94. 24 . Tahsin Saraç, Büyük…, op. cit., p. 658. 25 . Ibid. 26 . Yalçın Kocabay, Türkçe-Fransızca…, op. cit., p. 893 ; şecereli » dont la naissance est prouvée par un arbre généalogique » ibid., p. 893. 27 . Heath Lowry et İsmail Erünsal, The Evrenos Dynasty… », art. cit. ; Yusuf Küçükdağ, II. Bayezid…, op. cit. 28 . Un des cas les plus admirables et les mieux documentés est la généalogie de l’Église Chora. Les plus hautes figures de la Bible y entourent le médaillon du Christ représenté en Pantecrator dans le dôme sud, et celui de la Vierge à l’Enfant dans le dôme nord. On en trouvera une présentation détaillée dans Paul A. Underwood, The Kariye Djami, 4 vol., 1966-1975, vol. 1, p. 49-59, vol. 2, p. 46-85. 29 . Franz Rosenthal, Nasab », Encyclopédie de l’Islam dorénavant EI², vol. VII, Leiden, E. J. Brill, 1993, p. 968 ; Franz Rosenthal, A History of Muslim Historiography, Leiden, E. J. Brill, 1968 2nd ed., p. 95-100 ; Eduard de Zambaur, Manuel de généalogie et de chronologie pour l’histoire de l’Islam, Hanovre, Librairie Orientaliste Heinz Lafaire, 1927 pour une comparaison notamment avec les dynasties seldjoukides. 30 . Édouard Farès, L’honneur chez les Arabes avant l’Islam, Paris, Adrien-Maisonneuve, 1932, p. 81-88. On trouvera une étude complète sur les généalogies tribales dans Werner Caskel, Ğamharat an-Nasab. Das Genealogische Werk des Hišâm ibn Muhammad al-Kalbî, Leiden, E. J. Brill, 1966, 2 vol. ; on la complétera par une lumineuse analyse proposée par Meir Jacob Kister et Martin Plessner, Notes on Caskel’s Ğamharat an-Nasab », Oriens, vol. XXV-XXVI, 1976, p. 48-68. 31 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », EI², vol. III, 1965, p. 245-246. 32 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint musulman… », art. cit. 33 . Abd al-Azîz al Dûrî, The Rise of Historical Writing Among the Arabs, ed. and translated by Lawrence I. Conrad, Princeton, Princeton University Press, 1983, p. 50-51, 75, 136-138, 146. 34 . C’est ce que révèle l’étude de l’hagiographie des saints Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint musulman en père de famille », art. cit.. 35 . Oscar Löfgren, Dagfal und DiBil als Gewährsmänner der Südarabischen Sage », dans Studi Orientalistici in onore di Giorgio Levi Della Vida, Rome, Istituto per l’Oriente, 1956, 2 vol., vol. II, p. 94-101. 36 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit. ; Zoltan Szombathy, Genealogy in Medieval Muslim Societies », Studia Islamica, vol. 95, 2002, p. 5-35. Je remercie Catherine Mayeur-Jaouen pour ses éclaircissements. 37 . On trouvera un arbre végétal de la dynastie koweitienne constitué par un membre de la famille dans Alan de Lacy Rush, Al-Sabah. History and Genealogy of Kuwait’s Ruling Family, London, Ithaca, 1987. On trouvera des représentations sophistiquées des dynasties actuelles dans Alan de Lacy Rush, Ruling Families of Arabia. Family Trees, Melksham, Oxon, Archive Editions, 1991. 38 . On en trouvera un bel exemple, reproduit et commenté, dans Catherine Mayeur-Jaouen, Al-Sayyid Ahmad al-Badawî. Un grand saint de l’islam égyptien, Le Caire, IFAO, 1994, p. 143-145. La rédaction de ce paragraphe doit beaucoup aux échanges avec l’auteure. 39 . Genealogy », Redhouse Türkçe-İngilizce Sözlük, Istanbul, Sev, 1997 rééd., p. 529 ; Diran Kélékian, Dictionnaire…, op. cit., p. 157. 40 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », art. cit. 41 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit., p. 968. 42 . Julian Raby, From Europe to Istanbul », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait. Picturing the House of Osman, Istanbul, İşbank, 2000, p. 137. 43 . On en trouvera de magnifiques exemples dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 281-284. 44 . Robert Mantran, L’historiographie ottomane à l’époque de Soliman le Magnifique », dans Gilles Veinstein dir., Soliman le Magnifique et son temps, Paris, La Documentation française, 1992, p. 29. 45 . Serpil Bağcı, From Adam to Mehmed III Silsilenâme », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 188. 46 . Gülrü Necipoğlu, The Serial portraits of Ottoman Sultans in Comparative Perspective », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 22-61. 47 . Voir par exemple une gravure de l’arbre de la famille ottomane dans Francesco Sansovino, Sommario et alboro delli principi Othomani, Venise, 1567 reproduit dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 236. 48 . Daté de 1603 ; Ertugrul est au pied, Ahmed III au sommet ; les termes sont en latin ; l’œuvre est conservée à Greven, Sammlung Hans Galen Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 314. 49 . Gül İrepoğlu, Innovation and Change », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 378-439. 50 . Ibid., p. 387 ; avec des miniatures ibid., p. 406-410. Voir aussi Günsel Renda, Osmanlı Sultanlarının Soyağacı », P [Portaka] Sanat Kultür Antika Dergisi, n° 2, été 1996, p. 84. 51 . Gül İrepoğlu, Innovation… », art. cit., p. 388. 52 . Topkapı Sarayı Müzesi, 17/133 cité par Günsel Renda, Portraits The Last Century », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 516. 53 . C’est également le cas d’un arbre anonyme daté de 1866-1867 Günsel Renda, Portraits… », art. cit., p. 518. 54 . Günsel Renda, Illustrating the Tableau Général de l’Empire Othoman », dans The Torch of the Empire. Ignatius Mouradgea d’Ohsson and the Tableau Général of the Ottoman Empire in the Eighteenth Century, Istanbul, Yapı Kredi Yayınları, 2002, p. 66-67. On comparera cette nouvelle version à celle que donnait Günsel Renda avant de prendre en compte un document manuscrit d’Ohsson trouvé à la Lund University Library Günsel Renda, Portraits… », art. cit., p. 442‑446 ; Günsel Renda, Osmanlı Sultanlarının Soyağacı », art. cit., p. 87. 55 . Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait…, op. cit., p. 285. La première gravure d’un portrait de sultan publiée à l’étranger, à Londres, date de 1803 Bahattin Öztuncay, The Photographers of Constantinople. Pioneers, Studios and Artists from Nineteenth century Istanbul, Istanbul, Aygaz, 2006, 2e éd., 2 vol., vol. 1, p. 37. 56 . Günsel Renda, Portraits… », art. cit., p. 444-446. 57 . Stéphane Yerasimos et al., Istanbul au temps des derniers Ottomans, Paris, éd. du Chêne, 2003. 58 . Günsel Renda, Portraits… », art. cit., p. 516. Il est curieux de constater que les auteurs de cet ouvrage notent les influences européennes, mais ne signalent pas en quoi elles sont limitées par l’absence de prise en compte des autres membres de la famille. 59 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri Sözlüğü, Istanbul, Millî Eğitim Bak. Yay., 1993 rééd., 3 vol., vol. III, p. 314. 60 . Voir John E. Morby, Dynasties of the World A Chronological and Genealogical Handbook, Oxford / New York, Oxford University Press, 1989. 61 . Anthony D. Alderson, The Structure of the Ottoman Dynasty, Oxford, Clarendon, 1956, p. 4 et 14. La plus grave menace survint en 1640, lorsque Murad IV ordonna, sur son lit de mort, l’exécution de son frère Ibrahim, le seul membre mâle de la famille, sauvé in extremis par un stratagème de leur mère. Sur les périls de la succession », voir Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le Sérail ébranlé. Essai sur les morts, dépositions et avènements des sultans ottomans xive - xixe siècle, Paris, Fayard, p. 109-182. 62 . Anthony Alderson, The Structure…, op. cit., p. 35. 63 . Formule employée par un chroniqueur de l’époque de Selim II citée par Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le Sérail ébranlé…, op. cit., p. 83. Sur les liens entre l’unité du pouvoir, le statut des membres de la famille, et les pratiques de succession ibid., p. 82-85. 64 . Voir par exemple la photographie de la famille royale prise à Osborne en 1857 Monica Charlot, Victoria. Le pouvoir partagé, Paris, Flammarion, 1989, p. 248-249. Nuançons aussitôt l’opposition bien des généalogies royales occidentales avaient moins le souci de dire des liens de parenté que de rendre compte d’un ordre de succession Bernard Guénée, Les généalogies entre l’histoire et la politique. La fierté d’être Capétien, en France, au Moyen Âge », Annales ESC, vol. XXXIII, n° 3, 1978, p. 1-14. 65 . Je remercie Gilles Veinstein pour cette indication. 66 . François Georgeon, Abdülhamid II. Le sultan calife, Paris, Fayard, 2003, p. 53. 67 . Leslie Peirce, The Imperial Harem. Women and Sovereignty in the Ottoman Empire, Oxford, Oxford University Press, 1993, p. 104. 68 . Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le Sérail ébranlé…, op. cit., p. 170-171. 69 . Voir les cartes de visite des şehzade Kemaleddin, Mehmed Reşad, Mahmud Celaleddin, Abdulhamid, Yusuf İzzedin, datées des environs de 1870 Engin Özendes, Abdullah Frères. Osmanlı Sarayının Fotografçıları, Istanbul, Yapı Kredi Yayınları, 1998, p. 19, 51, 147, 174, 225. Voir également la photographie du prince Abdülhamid le futur Abdülhamid II Yaşamları ve Yapıtlarıyla Osmanlılar Ansiklopedisi, Istanbul, Yapı Kredi Yay., 1999, 2 vol., vol. 1, p. 52. 70 . On trouvera des photographies individuelles, avec quelques fratries de şehzâde et de sultan dans Bahattin Öztuncay, The Photographers…, op. cit.,vol. 2, p. 352-372. 71 . Sur la couverture de Halil Halid, The Diary of a Turk, London, Adam and Charles Black, 1903, une photographie de fils de dignitaires est présentée à tort comme celle de princes. 72 . Hanedan-ı Âl-i Osman Defteri cité in İlber Ortaylı, Osmanlı Toplumunda Aile, Istanbul, Pan, 2000, p. 36. 73 . On trouvera le dernier règlement du hanedan, daté de janvier 1920, dans Osman Selaheddin Osmanoğlu dir., Ali Vâsıb Efendi. Bir Şehzadenin Hâtırâtı. Vatan ve Menfâda Gördüklerim ve İşittiklerim, Istanbul, Yapı Kredi Yay., 2004, p. 409-410. 74 . Voir Osman Selaheddin Osmanoğlu, Ali Vâsıb Efendi…, op. cit., ; Kerime Senyücel, Hanedan’ın Sürgün Öyküsü, Istanbul, Timaş, 2009, p. 13. Je remercie chaleureusement Edhem Edhem pour ses précisions. 75 . On rapportera nos réflexions à l’étude des généalogies d’oulémas proposée par Hans Georg Majer, Vorstudien…, op. cit. 76 . François Georgeon, Abdülhamid II…, op. cit., p. 136-142. 77 . Alan Duben, Turkish Families and Households in Historical Perspective », Journal of Family History, vol. 10, 1985, p. 75-97 ; Alan Duben, Understanding Muslim Households in the Late Ottoman Period », Journal of Family History, vol. 15, 1990, p. 71-86 ; Cem Behar et Alan Duben, Istanbul Households…, op. cit., p. 156-157. 78 . Metin Kunt, Kulların Kulları », Boğaziçi Üniversitesi Dergisi, Hümaniter Bilimler, vol. III, 1975, p. 29-30. 79 . Mehmet Tayyib Gökbilgin, Ibrâhîm Pasha », EI², vol. III, 1968, p. 1023-1024. 80 . Jusqu’où ne montera-t-il pas ? ». Devise de Nicolas Fouquet Paul Morand, Fouquet ou le Soleil offusqué, Paris, Gallimard, 1985 rééd.. Sur l’ascension et la chute du surintendant des Finances de Louis XIV, voir également Daniel Dessert, Fouquet, Paris, Fayard, 1987. 81 . Réorganisations ». On appelle ainsi la période des réformes entreprises entre 1839 et 1878. 82 . On sait qu’en Europe occidentale la généalogie fut une pratique nobiliaire avant d’être adoptée par l’État monarchique Christiane Klapisch-Zuber, L’Ombre…, op. cit., p. 7, 154, 209. 83 . Pour ce qui est des familles phanariotes, voir Eugène R. Rhangabé, Livre d’or de la noblesse phanariote par un Phanariote, Athènes, J. Vastos, 1892 qu’on complétera à la lecture de Mihail Dimitri Sturdza, Grandes familles de Grèce, d’Albanie et de Constantinople. Dictionnaire historique et généalogique, Paris, M. D. Sturdza, 1983. Pour ce qui est des familles chiotes, voir Philip P. Argenti, Libro d’Oro de la noblesse de Chio, London, Oxford University Press, 1955, vol. 2. Pour un exemple de famille princière de Valachie, voir Amédée de Foras, Notice historique et généalogique sur les Princes Bessaraba de Brancovan antiques descendants des anciens voyvodes souverains de la Valachie, etc.,Genève, Jules-Guillaume Fick, 1889 avec tableau généalogique, p. 34. 84 . On trouvera une réflexion sur les origines comparées de grandes familles de conquérants Evrenosoğulları, Mihaloğulları, Malkanoğulları, Turhanoğulları dans Heath W. Lowry, The Nature of the Early Ottoman State, Albany, SUNY Press, 2003, p. 55-78. 85 . Anthony Alderson, The Structure…, op. cit., p. 89. 86 . Leslie Peirce, The Imperial Harem…, op. cit., p. 71. 87 . Ibid., p. 69-70. 88 . Pour une étude sur les généalogies fictives des familles princières tatares dans l’Empire russe, voir István Vásáry, Russian and Tatar Genealogical Sources on the Origins of the Iusupov Family », Harvard Ukrainian Studies, vol. 19, 1995, p. 732-746. Pour une comparaison avec des pratiques occidentales au xviiie siècle, voir Valérie Pietri, Les origines de la noblesse de la sénéchaussée de Grasse au xviiie siècle », Recherches régionales, n° 185, janvier-mars 2007, p. 32-44. Pour des formes antérieures, voir Christiane Klapisch-Zuber, L’Ombre…, op. cit. ; Roberto Bizzocchi, La culture généalogique dans l’Italie du seizième siècle », Annales ESC, vol. 46, n° 4, juillet-août 1991, p. 789-805. 89 . Olivier Bouquet, L’autobiographie par l’État sous les derniers Ottomans », Turcica, vol. XXXVIII, 2006, p. 251-279. 90 . Feridun Emecen, İbrâhim Pasa, Makbul », dans Diyanet Vakfı İslam Ansiklopedisi, vol. 21, 1989, p. 333-335 Süleymannâme, Topkapı Sarayı Müzesi Koleksiyonu, Hazine nr. 1517, vr. 189, 374. On trouvera de magnifiques reproductions de ces scènes dans Esin Atıl, Süleymaname. The Illustrated History of Süleyman the Magnificent, New York, Harry N. Abrams, 1986. 91 . When the witty fellow brought [the Shanâme] to his tent and began leafing through, he saw that it contained miniatures. Painting being forbidden according to his belief, he took his Turkish knife and and scraped the narcissus eyes of those depicted, as though he were poking out their eyes, and thus he poked holes in all the pages. Or else he drew lines over their throats, claiming that he had throttled them » Robert Dankoff, Evliya Çelebi in Bitlis, Leiden, Brill, 1990, p. 294-295. 92 . Mouradgea d’Ohsson, Tableau…, op. cit., tome 4, p. 274. 93 . Selon Mouradgea d’Ohsson, les premiers souverains, Osman et Orhan, auraient commandé leur portrait. C’est inexact le premier portrait est celui de Mehmed II, et la tradition débute vraiment dans les années 1570. 94 . Colin Imber, The Ottoman Dynastic Myth », Turcica, 1987, vol. XIX, p. 16-18 ; Gülrü Necipoğlu, The Serial portraits… », art. cit., p. 50-54. Les Ottomans se réclament de Japheth, le fils de Noé. Dans une autre tradition, un lien avec Adam est proposé, toujours d’actualité dans certains almanachs officiels de la seconde moitié du xixe siècle on trouvera une généalogie florale descendante, qui relie, en vingt-et-un tableaux, Adam au souverain régnant Abdülhamid II, dans un almanach de gouvernorat général Salname-i Vilayet-i Hüdavendigâr, Bursa, matbaa-i vilayet, 1303 H., p. 103-123 ; voir également Selim Deringil, The Invention of Tradition as Public Image in the late Ottoman Empire, 1808-1908 », Comparative Studies in Society and History, vol. 35, n° 1, jan. 1993, p. 3-29. Notons cependant que les Ottomans n’invoquaient pas de lien direct avec le Prophète. Dans une histoire épique, le Düsturnâme, l’historiographe Enveri retrace la généalogie ottomane jusqu’aux compagnons du Prophète, mais cette proposition reste isolée. Plus utilisé est le rattachement au clan Qayi, soi-disant issu d’Oguz Khan, qui aurait conquis la planète et donné naissance à vingt-quatre tribus. Cette version devient ensuite la généalogie officielle Hasan Karateke, Legitimizing the Ottoman Sultanate A Framework for Historical Analysis », dans Hasan Karateke et Maurus Reinkowski dir., Legitimizing the Order. The Ottoman Rhetoric of State Power, Leiden, Brill, 2005, p. 23-24. 95 . Sur la politique de l’image dynastique et ses outils héraldiques et musicaux, voir Selim Deringil, The Invention… », art. cit., p. 4-7. 96 . Julian Raby, From Europe… », art. cit., p. 162 ; İsmail Hakkı Uzunçarşılı, Sadrazam Halil Hamid Paşa », Türkiyat Mecmuası, vol. V, 1935, p. 215. 97 . Le programme fixé par Fuad Köprülü en 1938 à partir des documents des vakıf a été en grande partie mis en œuvre L’institution du Vakouf. Sa nature juridique et son évolution historique », Vakıflar Dergisi, vol. II, 1942, p. 5. Cela dit, il n’était pas alors question d’histoire sociale ou d’histoire de la famille ; et en effet, ce sont les dimensions les moins ou les plus récemment explorées. La bibliographie sur les vakıf est trop riche pour que j’en fasse référence ici. On en trouvera quelques éléments, surtout pour les provinces arabes, dans Randi Deguilhem, Wakf. IV. Dans l’Empire ottoman jusqu’en 1914 », EI², Leiden, vol. XI, 2005, p. 95-101. 98 . Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution du Vaqf au xviiie siècle en Turquie. Étude socio-historique, Ankara, Éditions du ministère de la Culture, 1990, p. 148. 99 .Ahmet Akgündüz, İslâm Hukukunda ve Osmanlı Tatbikatında Vakıf Müessesesi, Istanbul, Osmanlı Araştırmaları Vakfı, 1996, p. 319 ; Nazif Öztürk, Mütevelli », Diyanet Vakfı İslam Ansiklopedisi, vol. 32, 2006, p. 217-220. Dans l’échantillon proposé par Yediyıldız, les premiers administrateurs d’une grande partie des vakıf du xviiie siècle 51 % sont les fondateurs eux-mêmes. 47 % transmettent cette fonction à leurs enfants, et, après leur extinction, à leurs proches parents 37 % ou à leurs esclaves affranchis 10 % Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution…, op. cit., p. 148-150. 100 .Pour situer cette forme juridique entre les formes classiques dites waqf hayrî et waqf dhurrî, voir notamment John R. Barnes, An Introduction to Religious Foundations in the Ottoman Empire, Leiden, Brill, 1986. 101 . Jean-Claude Garcin, Le waqf est-il la transmission d’un patrimoine ? », dans Joëlle Beaucamp et Gilbert Dagron dir., La transmission du patrimoine. Byzance et l’aire méditerranéenne. Travaux et mémoires du Centre de Recherche d’Histoire et Civilisation de Byzance, Paris, De Boccard, 1998, p. 102. 102 . Fatma Müge Göçek, Musâdara. 3 », EI², vol. VII, 1992, p. 652-653. 103 . De fait, lorsqu’un administrateur vient à décéder et qu’il a été le fondateur du vakıf, c’est toujours l’un des enfants, sinon un tiers, qui prend la succession Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution…, op. cit., p. 150. 104 . Ahmet Akgündüz, İslâm Hukukunda…, op. cit., p. 314-315. 105 .Nazif Öztürk, Mütevelli », art. cit., p. 217. 106 . Ramassage » système de recrutement de jeunes gens, originaires des Balkans ou d’Anatolie le plus souvent, destinés à l’armée ou aux services du Palais et de l’administration. 107 . La vakfiye, qui prévoit l’installation d’une bibliothèque dans un bâtiment en pierres, date de la fin 1783 İsmail Erünsal, Osmanlı Vakıf Kütüphaneleri, Ankara, Türk Tarih Kurumu, 2008, p. 249. 108 . Vakıf Genel Müdürlüğü Arşivleri Ankara, registre n° 628, p. 547, n° 289. 109 . Yusuf Küçükdağ, II. Bayezid…, op. cit. 110 . Voilà qui rappelle les systèmes généalogiques des premiers temps de l’islam, conçus dans le cadre du système de distribution des pensions civiles Claude Cahen, Atâ’ », EI², vol. 1, p. 750-751. À ce sujet, voir aussi Jacqueline Sublet, Le Voile du nom. Essai sur le nom propre arabe, Paris, PUF, 1991, p. 22-23. 111 . Taha Toros a eu la générosité de m’en donner une copie. Je l’en remercie chaleureusement. 112 . Sur la transmission héréditaire du charisme, voir Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman… », art. cit. 113 . Sur ces formes en -zâde, voir Olivier Bouquet, Onomasticon Ottomanicum identification administrative et désignation sociale dans l’État ottoman du xixe siècle », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, n° 127, 2010, p. 213-234. 114 . Malmîsanij reconstitue la généalogie des Bedirhan à l’aide d’arbres manuscrits que lui ont communiqués deux descendants, et qu’il complète à l’aide d’autres sources – la bibliographie citée est très riche Cızira Botanlı Bedirhaniler ve Bedirhan Ailesi Derneği’nin Tutanakları, Istanbul, Avesta, 2000, p. 86-96. 115 . Şefik Okday, Büyükbabam Son Sadrazam Ahmet Tevfik Paşa, Istanbul, Sebil Yayınevi, 1986, p. 145-146. La généalogie est clairement organisée par générations, classées en quatre groupes de naissance 1843-1859 ; 1881-1888 ; 1906-1917 ; 1938-1956. L’objet n’est pas de restituer l’ensemble de la descendance ne figurent ni les jeunes qui ne sont pas encore sur le marché du travail, ni les femmes au foyer » disparues sans avoir laissé d’enfants. En revanche, les professions – souvent prestigieuses – sont indiquées. Il s’agit bel et bien, pour l’auteur, de mettre en valeur la reconversion fonctionnelle de la famille au service de la République. 116 . Deux descendantes de Şakir Paşa ne semblent avoir recouru qu’à leurs souvenirs et papiers personnels, dans leurs mémoires respectifs. Les contradictions et imprécisions sont multiples Şirin Devrim, Şakir Paşa Ailesi Harika Çılgınlar », Istanbul, Milliyet kitapları, 1997 3e éd., traduit de l’anglais, p. 9 ; Nermidil Erner Binark, Şakir Paşa Köşkü, Istanbul, Remzi, 2000, p. 7. 117 . Yılmaz Öztuna, Devletler ve Hânedanlar. Türkiye 1074-1990, Ankara, Kültür Bakanlığı Yay., 1996 2e éd.. 118 . İsmail H. Uzunçarşılı, Meşhur Rumeli Âyanlarından Tirsinikli İsmail, Yılık Oğlu Suleyman Ağalar ve Alemdar Mustafa Paşa, Istanbul, Maarif Matbaası, 1942, p. 194-195 il est fait référence à un arbre familial ; İsmail Hakkı Uzunçarşılı, Tunus’un 1881’de Fransa Tarafından İşgaline Kadar Burada Valilik Eden Hüseynî Ailesi », Belleten, vol. XVIII, n° 72, 1954, p. 545-580 ; İsmail H. Uzunçarşılı, Çandarlı Vezir Ailesi, Ankara, Türk Tarih Kurumu, 1988 rééd. ; Mithat Cemal Kuntay, Namık Kemal Devrinin İnsanları ve Olayları Arasında, vol. 1, Istanbul, Maarrif Matbaası, 1944, p. 387 soy kütüğü » arbre généalogique, de Reşat Bey Pacha, dessiné par sa fille Ubeyde Fergar ; Stephen Hemsley Longrigg, Four Centuries of Modern Iraq, Beyrouth, Librairie du Liban, 1968, p. 348 ; Necdet Sakaoğlu, Anadolu Derebeyi Ocaklarından Köse Paşa Hanedanı, Istanbul, Tarih Vakfı, 1998, p. 291. 119 . On trouvera un arbre généalogique des cinq derniers souverains en trois tables, bien présentées, proches du système de descendance en escalier mais sans sigles, dans l’ouvrage du journaliste Yılmaz Çetiner consacré au sultan Vahideddin et à ses descendants Son Padişah Vahideddin,Istanbul, Epsilon, 2005. 120 . Ali Ekrem Bolayır, Hâtıralar, Ankara, Hece Yay., 2007, p. 430-431 arbre de la prestigieuse famille de Namık Kemal sur une même page, mais avec un système aléatoire de citation des noms. 121 . L’arbre de la célèbre famille arménienne, les Balyan http // consulté le 22/11/2010. 122 . Heath Lowry et İsmail Erünsal, The Evrenos… », art. cit. 123 . Olivier Bouquet, Maintien et reconversion des noblesses ottomanes aux débuts de la République turque », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n° 99, juillet-sept. 2008, p. 129-142. 124 . Sinan Kuneralp, sur son grand-père Ali Kemal Bey Bir Osmanlı aydının gözüyle Fransız ihtilali Ali Kemal’in Rical-i İhtilâl’i », dans 200 Yıldöneminde Fransız İhtilâli ve Türkiye Sempozyumda Sunulan Bildiriler, Konya, Selçuk Üniversitesi, 1991 ; Son Dönem Osmanlı Erkân ve Ricali 1839-1922. Prosopografik Rehber, Istanbul, İsis, 1999, p. XI. 125 . İsmail H. Uzunçarsılı, Sadrazam Halil Hamid », art. cit., p. 245 ; Virginia H. Aksan, An Ottoman Stateman in War and Peace Ahmed Resmi Efendi, 1700-1783, Leiden, Brill, 1995, p. XVIII ; Fikret Sarıcaoğlu, Kendi Kaleminde Bir Padişahın Portresi I. Abdülhamid 1774-1789, Istanbul, Tarih ve Tabiat Vakfı Yayınları, 2001, p. 189, 198, 264. 126 . André Burguière, La mémoire familiale du bourgeois gentilhomme généalogies domestiques en France aux xviie et xviiie siècles », Annales ESC, vol. 46, n° 4, 1991, p. 782. 127 . Sur la généalogie buissonière et les dérives du genre, voir Martine Segalen et Claude Michelat, L’amour de la généalogie », dans Martine Segalen dir., Jeux de famille, Paris, CNRS, 1991, p. 193-208 ; Sylvie Sagnes, De terre et de sang la passion généalogique », Terrain, n° 25, 1995, p. 125-146. 128 . http // ; http // consultés le 20/09/2009. 129 . Yılmaz Öztuna, Devletler…, op. cit. 130 . Ahmet Nuri Sinaplı, Şeyhül Vüzera, Serasker Mehmet Namık Paşa, Istanbul, Yenilik Basımevi, 1987, p. 289-296 ; Abdullah Muradoğlu, Reformun Dervişleri. Halil Hamit Paşa’dan Kemal Derviş’e. Bir Ailenin Biyografisi, Istanbul, Bakış, 2001. 131 . Hanedan, Maison d’Osman siège social 10 rue Edmond Guillout, 75015 Paris. Son objet officiel est la défense devant toute juridiction de l’honneur et des intérêts individuels et collectifs des descendants ottomans issus du sultan Osman 1er » Journal officiel, n° de parution 20030017http // consulté le 20/10/2009. 132 . Osman Osmanoğlu, Ali Vâsıb Efendi…, op. cit. avec des données chiffrées et généalogiques très complètes sur le hanedan, p. 413-456. 133 . Kerime Senyücel, Hanedan…, op. cit., p. 12. 134 . Murat Bardakçı est celui qui s’est le plus illustré dans l’hagiographie des derniers Ottomans Son Osmanlılar Osmanlı Hanedanının Sürgün ve Miras Öyküsü, Istanbul, Pan Yayıncılık, 1991 avec un şecere non exaustif et des explications sur les difficultés de l’auteur à représenter un arbre d’un seul tenant, p. 211-219 ; Murat Bardakçı, Şahbaba, Istanbul, Gri, 1998 avec un arbre généalogique de la descendance de Sultan Mehmed Vahideddin, p. 677. Il est désormais facile de se procurer des représentations généalogiques des sultans dans les éditions populaires voir Abdülkadir Dedeoğlu, Album of the Ottomans, Istanbul, Osmanlı Publishing House, 1982, p. 6-10. 135 . Ainsi Dürrüşehvar, la fille du calife Abdülmecid, épouse-t-elle en 1931 le prince de Berar Anthony Alderson, The Structure…, op. cit., p. 89 ; Hanzade Sultan et Neslişah Sultan épousent des princes égyptiens en 1940 Osmanoğlu, Ali Vâsıb Efendi…, op. cit., p. 307-308 ; en 1991, Ertuğrul Osman Efendi épouse, en secondes noces, une descendante de la famille royale afghane Kerime Senyücel, Hanedan…, op. cit., p. 32. Sans oublier le cas, rendu célèbre par le roman de Kenizé Mourad De la part de la princesse morte, Paris, Robert Laffont, 1987, du mariage de Selma Rauf avec le radjah de Baldapour. 136 . Minna Rozen a récemment ouvert un espace de réflexion comparatif sur les diasporas juives et grecques dans le contexte ottoman et dans d’autres lieux de vie et de mémoire Minna Rozen dir., Homelands and Diaspora. Greek, Jews and their Migrations, London, Tauris, 2008. 137 . Mahmut Çetin, Boğaz’daki Aşiret, Istanbul, Edille, 1997. 138 . Ibid., p. 19-20. 139 . Bedi N. Şehsuvaroğlu, Hekim Bir Siyasîmizin Portresi Büyükelçi. Dr. A. Hulûsi Fuad Tugay, Istanbul, Istanbul Matbaası, 1972, p. 37-39. 140 . À l’instar des familles bourgeoises européennes du xvie siècle Martine Segalen et Claude Michelat, L’amour de la généalogie… », art. cit., p. 195-196. 141 . Olivier Bouquet, Les pachas du sultan…, op. cit., p. 213, 344, 446. 142 . Cem Behar et Alan Duben négligent complètement l’étude des vakıf dans leur enquête sur les familles Istanbul Households…, op. cit..Haut de page Pour citer cet article Référence papier Olivier Bouquet, Comment les grandes familles ottomanes ont découvert la généalogie », Cahiers de la Méditerranée, 82 2011, 297-324. Référence électronique Olivier Bouquet, Comment les grandes familles ottomanes ont découvert la généalogie », Cahiers de la Méditerranée [En ligne], 82 2011, mis en ligne le 15 décembre 2011, consulté le 17 août 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Olivier Bouquet Il est l’auteur de Old Elites in a New Republic The Reconversion of Ottoman Bureaucratic Families in Turkey 1909-1939 », Comparative Studies in South Asia, Africa and the Middle East, 2011 à paraître, pour lequel il a reçu le Sakıp Sabancı International Academy Award 3e place en 2008 ; Onomasticon Ottomanicum identification administrative et désignation sociale dans l’État ottoman du xixe siècle », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, n° 127, 2010, p. 213-234 ; All the Sultan’s Pashas. Ottoman Civil Officials and the Imperial State », International Journal of Turkish Studies, vol. 14, n° 1 et 2, 2008, p. 25-45 ; Ce que dire que l’on parle veut dire réflexion sur les compétences linguistiques des derniers Ottomans », European Journal of Turkish Studies, vol. 6, 2007 ; Les Pachas du sultan. Essai sur les agents supérieurs de l’État ottoman 1839-1909, Louvain, Peeters, 2007. Articles du même auteur Paru dans Cahiers de la Méditerranée, 82 2011 Haut de page Charles-Edouard, duc de Saxe-Cobourg et prince heritier de n'y a pas de definition stricte de qui est membre, ou de qui n'est pas membre de la famille royale, et differentes listes de membres peuvent etre etablies, selon l? duc de Cumberland et Strathearn ? duc de Connaught et cas de reutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la duc de Gloucester et d? les conditions d?utilisation pour plus de details, ainsi que les credits prince heritier de Saxe-Cobourg et est une marque deposee de la Wikimedia Foundation, Leopold, prince heritier de Saxe-Cobourg et existe cependant deux listes principales. EN SAVOIR PLUS >>> Famille royale britannique ? 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Wikipedia famille royale d angleterre site officiel Image source HIER Plus unis que jamais Le prince William, desormais fusionnel avec son pere Charles? le geste de Harry a tout change entre eux Une pause s'impose Kate Middleton et William epuises par leurs obligations Une relation unique Peter Phillips separe de son epouse Autumn? cette proximite precieuse avec le prince William, son cousin Promesse rompue Meghan Markle et Harry ne reviendront pas vivre en Angleterre? cette derniere gifle a Elizabeth II verite sur son dernier deal lucratif Un voyage d'affaires Meghan Markle et Harry sont en Californie? ce rendez-vous decisif pour leur avenir Operation summer body Le prince Harry remis au regime et a la gym par Meghan Markle? ?Elle veut qu?il soit en forme? Markle, cette video inedite qui en dit long sur ses projets futurs Il ne veut pas rater la ceremonie Mariage de Beatrice d?York? le prince Philip, 98 ans, present? ?si sa sante le permet? Une dependance qui inquiete Le prince Harry desormais totalement dependant de Meghan Markle et son staff americain fois, il s'agissait du mariage de Celia McCorquodale, une cousine de William et pour son sens du style, sa garde-robe allie tradition et les détails sur la cérémonie et les premières preuve, avec ce surnom récemment dévoilé que donne le prince Philip à la expert en langage du corps a étudié leur bavarde Fergie a à nouveau fait des ce qu'il faut savoir sur le mariage prénom pour le fils de Meghan et Harry. Steevy Boulay et la famille royale d'Angleterre famille royale d'angleterre arbre généalogique Image source Vivez au rythme des tous les articles, videos et photos Famille royale d'Angleterre - page 1 sur Leur actualite, leurs Famille royale d'Angleterre - Info et actualite Famille royale d'Angleterre Les deux epoux sont desormais unis par les liens sacres du sera ainsi cinquieme dans l?ordre de succession apres, son grand-pere, son pere, son frere le prince George ne en 2013, et enfin sa s?ur la princesse Charlotte nee en couple accueillera son premier enfant au cours du printemps. frais de securite, s'elevant a plus de deux millions d'euros, avaient suscite une polemique quelques mois plus bebe royal, prenomme Louis Arthur Charles, est le sixieme arriere petit-enfant de la reine Elizabeth II et de son mari, le prince ne passeront pas Noel avec la reine comme d'habitude, mais avec la mere de la duchesse de Le Sommier, directeur adjoint de Paris Match, qui revient sur la gestion de la reine Elisabeth II du nouveau rebondissement au sein de la famille royale britannique Meghan et Harry ont decide de se substituer a leurs obligations et de partir s'installer au Canada. Famille royale britannique — Wikipédia. Steevy Boulay et la famille royale d'Angleterre YouTube La famille royale d'Angleterre s'effondre. A ce titre, elle a debute une tournee de 24 heures dans le Royaume-Uni d'un diner de charite, dimanche 19 janvier, il s' cette fois, le Prince William a ete surpris par une photo de lui bebe qu?il a ceci, la duchesse de Sussex serait deja en discussion lundi 20 janvier, le prince Harry s?est The Sun, la duchesse de Sussex aurait mis fin a ses demarches pour devenir une citoyenne la marque de luxe Gucci a presente une Famille royale britannique dans l'actualite - Voici visite officielle qui fait grincer des Created with repond enfin Tout le monde veut prendre sa place? Sandrine sur le Jean-Pierre Foucault? quand arretera-il la presentation de Miss et Gregoire Lyonnet, Hugh Jackman, Rachel Legrain-Trapani? 5 Gossips pour bien terminer la journee Patrick Sebastien revele quel mythique animateur de television a celebre son mariage PHOTO Topless et en micro string, Zahia se prepare pour la Saint-Valentin Riverdale? qui est Clara Berry, la petite amie francaise de KJ elements qu?ils ont fait installer chez confidences sur la fin de son regne PHOTO Bob Sinclar pose tout nu avec une poignee d?algues sur son sexe Toute l'actualité famille royale. famille royale d'angleterre arbre Image source Utilisez le formulaire de contact pour nous envoyer vos son epouse, agee de 41 ans, qui aurait demande le aurait deja evoque un futur demenagement dans son pays d'origine et le fait qu'elle voulait y emmener ses filles Savannah 9 ans et Isla 7 ans, qui ont la double que le fils de la princesse Anne est devaste, cela faisait longtemps qu'Autumn, de son cote, evoquait aupres de ses amies certaines difficultes dans son mariage.?Selon plusieurs connaissances du couple citees par le Sun, Peter ne s'attendait pas du tout a ce que sa femme demande de se petit-fils aine de la Reine, Peter Phillips, se separe de sa femme Autumn,?avec laquelle il etait marie?depuis 12 ans et avait eu 2 enfants VOUS AIMEREZ AUSSI CALORIES Taboulé Recette minceur de taboule maison pauvre en glucides avec du riz de konjac & de la harissa. Rapide & facile, decouvrez notre recette light de taboule nu3. Tout est dans le titre !!Merci pour vos&x femmes Autrefois consideree comme une mauvaise herbe, l'asclepiade est sur le point de devenir une ressource importante en matiere d'isolation. Quartz Co. vient de terminer la confection des deux premiers modeles de manteaux d'hiver isoles a 100 % de source il une constitution sous l'ancien régime Lexique de la politique Qu'est-ce que l'Ancien R?gime ?.Existe t il une constitution sous l'ancien regime? La constitution se definie comme un ensemble de regles qui definissent les droits et libertes des. ??????????? Voila une idee assez saugrenue Test de niveau et inscription TESTS D'ESPAGNOL 2nd SEMESTRE 2019-2020 Le test d'espagnol aura lieu sur Internet via la plateforme pédagogique Moodle à partir du 08/01/2020 clé TESTESP Le .. Je ne parviens pas à m& Bricolages de printemps Prets a accueillir le printemps dans vos maison? Nous avons selectionnes plusieurs tutoriels et idees d'activite creative de printemps pour vous aider. Decouvrez des deco de printemps a fabriquer vous-meme pour decorer votre chambre ou votre sal Gâteau renversé à l Fondant aux abricots ? Ingredients de la recette 1 boite d'oreillons d'abricots , 150 g de sucre en poudre, 3 oeufs, 120 g de beurre, 5 cl de creme. Temps de cuisson 40 minutes. Ingredients pour 8 personnes 1 boite d'abricots au sirop Prix Diagonal coiffure . Passage Bleu, c'est votre institut de beaut?, coiffeur et un beauty bar r?unis en un seul lieu ! Venez sans rendez-vous ou r?servez d?s ? pr?sent en ligne ! Epilation maillot integral coupe de cheveux femme massage californien coupe de cheveux homm Le jeûne intermittent 16 8 Profitez des videos et de la musique que vous aimez, mettez en ligne des contenus originaux, et partagez-les avec vos amis, vos proches et le monde entier. Je me suis interesse aux bons et aux mauvais effets d?un jeune de 72 heures sur le corps. quoi Trouver un prénom en O pour son chien Des que le chiot ou le chien fait son entree dans la maison, se pose le probleme du nom. Dans de nombreuses familles, ce sont les enfants qui ont la priorite, les idees les plus insolites fusent et la bataille joyeuse entre freres et s?urs peut comme Forum Les 12 coups de midi Dans les archives de Match Et la future comtesse Sophie ravit le Royaume-Uni Il y a 20 ans, le prince Edward annoncait au royaume ses fiancailles avec Sophie Rhys-Jones, une jeune femme simple semaine,.A l'occasion de cet heureux evenement, retour sur la naissance du. 15 Royaume-Uni Kate Middleton poursuit discretement et avec joie sa tournee en Ecosse Mercredi, Kate Middleton a fait une apparition discrete en Ecosse pour visiter un cafe-restaurant employant des personnes autrefois sans-abri. la famille royale d'Angleterre famille royale d'angleterre arbre généalogique wikipedia Image source C'est un nouveau coup dur qui ebranle la famille royale d'Angleterre. Le petit-fils aine de la Reine, Peter Phillips, se separe de sa femme Elizabeth II 65 ans de règne et de secrets Documentaire en francais Fort heureusement, Kate et William brisent souvent le protocole, presque toujours avec l'accord de la au prince William, il est aussi devenu le duc de d'horizon de ces obligations plus ou moins faciles à respecter que certains, dont Kate et William, aiment façon de prouver que la monarchie s'inscrit dans la modernité, malgré tout, et qu'ils sont ambassadeurs d'une nouvelle ailleurs, dîner avec un chapeau est trop encombrant, d'où la tiare, plus discrète, à partir de 18 heures. Famille royale d'Angleterre Toute l'actualite. La reine Elizabeth II, sur le trone depuis 1952, va celebrer son 93e anniversaire le 21 avril. C?est. Profitez des videos et de la musique que vous aimez, mettez en ligne des contenus originaux, et partagez-les avec vos amis, vos proches et le monde entier.. 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